Avec Nadia Padovani, c’est l’une des très belles histoires vue dans cette première partie de saison en MotoGP et elle se niche au sein d’un team Gresini qui aurait pu sombrer avec la disparition de son patron éponyme prénommé Fausto. Emporté par la Covid-19, l’ancien champion du monde italien devenu grand patron de team a laissé derrière lui des valeurs humaines fortes que son entourage tant familial que professionnel a tenu à faire perdurer, comme pour lui donner une part d’éternité. Avec sa courageuse veuve Nadia Padovini aux commandes et ses fils à ses côtés, des Ducati sont arrivées avec Enea Bastianini et un Fabio Di Giannantonio en qui le disparu a cru dès les premières heures. Sur la piste, tout ce beau a répondu, avec trois victoires, des podiums et même une pole position pour le rookie.
Nadia Padovini a surmonté le chagrin, le vide pour relever le gant du MotoGP que feu son époux a dû laisser, terrassé par la Covid-19. Le malheur qui a foudroyé le clan Gresini n’a abattu personne. Au contraire. Nadia Padovani a repris le Gresini Racing Team et a résolument poursuivi les ambitieux projets MotoGP de son mari avec le soutien de ses fils Luca et Lorenzo et du directeur commercial Carlo Merlini.
Le résultat, on le connait : trois victoires d’Enea Bastianini, une pole position de Fabio Di Giannantonio sont les hauts faits d’armes constatés après 11 courses avec les nouvelles Ducati, en lieu et place des Aprilia qui étaient dans le box durant les sept dernières saisons.
Nadia Padovani : « une femme doit évidemment prouver encore plus qu’un homme«
Il reste encore 9 épreuves pour encore épater et en attendant, Nadia Padovani a été honorée par la ville de Faenza en tant qu’entrepreneur de l’année. Elle s’est distinguée par « sa passion et sa détermination avec lesquelles elle a mené l’entreprise familiale Gresini Racing à des résultats importants d’un point de vue sportif et entrepreneurial au niveau international ».
« Reprendre l’entreprise était la chose la plus naturelle qui soit, même si ce n’était pas très facile. Parce qu’une femme doit évidemment prouver encore plus qu’un homme. Je ne voulais pas abandonner, je voulais montrer qu’une femme peut aussi diriger une équipe MotoGP. C’est pourquoi je veux dire à toutes les femmes : n’abandonnez jamais », disait le message de Nadia Padovani lu sur Speedweek. « Se tenir sur le podium avec Enea Bastianini et tendre ce trophée vers le ciel en l’honneur de Fausto était la réalisation d’un grand rêve – son rêve », a-t-elle déclaré sur le portail d’information « RavennaToday ». Respect.