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En ce vendredi 11 septembre, Johann Zarco a répondu aux questions des journalistes depuis Misano en prélude au Grand Prix de Saint-Marin.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Johann Zarco sans la moindre mise en forme, même si la première partie est traduite de l’anglais, en rappelant que Ruben Xaus a confirmé aujourd’hui que, de fait, le pilote français disposerait d’une Ducati officielle l’année prochaine, que ce soit dans le team Factory ou chez Pramac.


Johann Zarco : « Aujourd’hui a été un bon début. J’ai un bon feeling sur la piste ici à Misano et je vois que je peux être rapide. Mais clairement, rapide sur un tour car pour le moment être rapide sur beaucoup de tours est ici difficile. J’ai plus souffert de mon poignet droit que ce que à quoi je m’attendais et c’est pourquoi j’ai pris des anti-inflammatoires l’après-midi pour atténuer la douleur. La piste est bonne en ce qui concerne l’adhérence et vous pouvez avoir une bonne confiance pour attaquer avec les pneus avant et arrière, mais pour le moment les bosses me dérangent un peu trop. J’espère que je me sentirai mieux demain sur ces bosses car je sens que je peux être plus rapide, mais pas chaque tour. Nous travaillons. L’après-midi, nous aurions pu être dans le top 10 mais je n’ai vraiment pas utilisé la bonne stratégie dans les cinq dernières minutes pour faire un bon chrono au bon moment. À la fin, j’ai donc été un peu en colère d’avoir raté le top 10 à cause de cette mauvaise stratégie, mais ce n’est pas un grand drame et nous pourrons faire mieux demain. »

Que pensez-vous des pneus qui sont fournis ici ?

« Je suis vraiment surpris de la façon dont le pneu dur semble très, très bien fonctionner ! Je dois donc l’essayer demain car je ne l’ai pas fait aujourd’hui. J’ai pris le médium et j’ai fait beaucoup de tours avec, que ce soit pour faire un chrono ou pour essayer de trouver une certaine régularité. Il n’est pas si mal mais ce n’est pas le meilleur, comme le disent également d’autres pilotes. Je dois donc essayer le dur car il semble qu’il fonctionne mieux. »

Dans quelle partie de la piste souffrez vous le plus ? Là où la moto bouge à cause des bosses ?

« Oui, les bosses dérangent pour être régulier car vous ne pouvez pas être très précis. Vous pouvez donc faire quelques tours rapides, puis si vous êtes un peu fatigué, vous êtes encore plus dérangé par les bosses. De mon côté, il semble que je perde un peu du temps dans le premier secteur alors que d’habitude j’y étais rapide, avec différentes motos. Mais clairement, le feeling n’est pas mauvais et c’est pour ça que j’ai une sorte d’optimisme : si nous pouvons retrouver de bonnes choses sur la moto, je trouverai cette régularité et ce sera très bien pour la course. »

La capacité de la moto à tourner, que Andrea Dovizioso a critiquée pendant de nombreuses années, est-elle un handicap sur ce circuit resserré ?

« C’est vrai que ce n’est pas le meilleur aspect de la moto : elle tourne très bien mais cela ne vient pas facilement. Mais nous avons des points forts au freinage et en accélération donc nous devons faire avec. Mais il est vrai que si nous avions un meilleur feeling pour faire tourner la moto, je pense qu’il s’agirait d’une des meilleures motos par rapport aux autres. Je suis nouveau sur la moto mais j’ai entendu que durant ces deux dernières années, et également avec le nouveau pneu arrière, elle peine un peu plus. Clairement, je ne peux pas dire sur quoi on pourrait travailler techniquement, mais ce n’est pas un gros problème et de petites choses à faire progresser peuvent apporter un grand pas en avant dans les domaines du confort et de la performance. »

Ruben Xaus a confirmé aujourd’hui que vous ne seriez plus chez Avintia l’année prochaine. Que pouvez-vous dire ?

« J’ai déjà dit que l’année prochaine je pourrais avoir la moto de l’année, soit dans le team Factory ce qui serait une nouvelle très positive pour moi, ou chez Pramac. Mais je ne resterai pas chez Avintia. Et maintenant, avec le bon travail que nous avons fait chez Avintia grâce à l’investissement fait par Ducati dans cette équipe, plus les bons résultats que je peux avoir avec eux, c’est bien pour eux de prendre un pilote Moto2 et de le mettre chez Avintia qui travaille bien. »

Bastianini ira chez Avintia année prochaine…

« J’ai été très impressionné par la façon dont il a gagné des courses en Moto2. Je pense qu’il comprendra très bien la MotoGP car il possède ce talent qu’il a montré depuis la Moto3 : il était rapide et n’a pas mis trop longtemps à le montrer. En Moto2, cela semble un peu plus compliqué mais vous voyez que quand il se sent bien, il a encore plus de confiance que les autres. Ce n’est pas facile de faire cela, mais quand il le fait, il m’impressionne. Je pense qu’il comprendra très bien la MotoGP. »

Dans le premier secteur, ce sont les bosses qui te gênent ?

« Oui, je pense qu’il peut y avoir des bosses dans le virage trois qui ne m’aident pas. Le premier secteur comporte aussi beaucoup de changements de direction où, pour l’instant, je ne suis pas à l’aise et je perds en précision si je veux être rapide. On va donc voir ce qu’il y a à faire pour demain là-dessus. Après, les bosses, là où ça bouge beaucoup, c’est la sortie du 11 : si tu pars un peu large sur le vibreur, sans toucher le vert, il y a moyen de se faire bien secouer quand tu reviens pour le 12. Et puis un peu à l’entrée du 15 : ce sont des petites choses qui peuvent faire gagner beaucoup en confort et en vitesse dans le 15. »

Tu arrives bien à séparer les choses entre les bosses, ton poignet, et la machine un peu compliquée à faire tourner ?

« Oui, parce que la moto est sécurisante. Donc je pense pouvoir séparer les soucis. C’est pour ça qu’on a du mal à dire que la moto a des problèmes pour tourner : elle sait tourner mais il n’est parfois pas simple d’avoir cette bonne zone au bon moment. Donc je pense que pour l’instant, les bosses peuvent me causer un peu de dérangement. »

Tu dis que tu souffres un peu plus du poignet. Peux-tu apporter plus de précisions ?

« Il y a 15 jours en Autriche, cela faisait mal mais il y avait quand même des phases de repos qui aidaient dans les lignes droites. Là, quand la douleur monte, elle est dure à faire redescendre car on ne se repose jamais sur cette piste. Les lignes droites sont très très courtes et en plus tu es toujours secoué à cause des bosses. Ce matin, je n’avais pas pris d’anti-inflammatoires, et j’ai vu que quand ils ont commencé à faire effet, à la fin de la FP2, ça commençait déjà à se relâcher, donc ça ira pour ce week-end. Je pense que ça ira : quand l’adrénaline monte, il y a beaucoup de choses qui disparaissent ! »
« D’ailleurs, l’après-midi, comme j’avais un petit peu mal au poignet, j’ai préféré attendre un peu avant de partir, pour voir comment les autres pilotes géraient leur séance, pour ensuite faire ensuite un travail plus qualitatif que quantitatif. C’était un peu l’objectif de cet après-midi. Parfois, entre le matin et l’après-midi, les conditions changent et on est surpris. Donc pour ne pas perdre trop d’énergie tout de suite au début, j’ai voulu voir comment se déroulait la séance et partir de 10 minutes après. Finalement, dès le départ mes chronos ont été plutôt bons et ça a permis de ne pas trop se chercher sur les deux ou trois premiers tours. Après, ça un peu stagné, et surtout à la fin, il n’y a pas eu moyen de bien faire car je n’ai pas bien géré les dernières cinq minutes. »

Classement FP1/FP2 Grand Prix Lenovo de Saint-Marin et de la  Riviera de Rimini MotoGP à Misano :

Crédit classement : MotoGP.com

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