Les deux semaines de repos n’ont pas été de trop pour Johann Zarco qui a ainsi pu se remettre de son éprouvante campagne Autriche, effectuée en deux temps. Deux Grands Prix où il a connu la pression, les accusations, la blessure, la punition et aussi la rédemption, avec une réponse sur la piste qui a montré sa force mentale. Ce n’est donc pas de ce côté-là qu’il faudra chercher une faiblesse du Français. Mais quid de son scaphoïde opéré, avant d’affronter Misano ?
Johann Zarco a bien eu raison de tenter le pari Avintia et Ducati a été bien inspiré de soutenir cette démarche déclinée avec une GP19. Après cinq Grands Prix, le constructeur de Borgo Panigale ne doute pas de sa recrue française qu’il gardera dans son clan. Pour quel poste ? L’échéance de Misano apportera beaucoup à la réflexion de Ducati qui travaille sur la succession d’Andrea Dovizioso.
Le double champion du monde de Moto2 est encore convalescent de ses blessures subies lors de l’accident avec Franco Morbidelli. Il évalue son niveau de forme : « mon poignet récupère bien », a souligné le pilote Ducati de l’équipe Avintia Esponsorama Racing. « Après l’opération, j’ai moi-même été surpris de pouvoir piloter samedi et dimanche. Je pensais que je ferais juste dix tours puis abandonnerais, mais non, la douleur était sous contrôle. Le drapeau rouge est venu vers moi et avec l’adrénaline je n’ai même pas senti mon poignet jusqu’au lendemain matin ».
Une préparation physique adaptée aux circonstances
Même après cela, la douleur est restée dans les limites, a rapporté le Français de 30 ans. « Bien sûr, j’ai dû récupérer et j’ai profité de ces deux semaines pour travailler avec mon kinésithérapeute à domicile en France », a-t-il ajouté avant de partir pour Misano. « Il y a encore quelques petites taches sur mon corps sur lesquelles j’ai subi des brûlures qui ne guérissent pas correctement. Je dois faire quelque chose pour aider à la guérison. Je voulais en fait le faire de manière naturelle, mais c’est trop profond ». »
A l’entraînement, les séquelles de l’accrochage sur le Red Bull Ring ne l’ont guère affecté : « je n’ai eu qu’à ajuster un peu ma préparation. Au lieu de faire du vélo, je suis allé courir. J’espérais pouvoir m’entraîner avec ma Panigale lundi après-midi après les 24 heures du Mans, mais nous ne pouvions pas mettre cela à cause du poignet. Nous avons juste fait des choses pour mon corps sans vraiment utiliser le corps » termine Johann au micro de Simon Patterson sur Speedweek.