MotoGP, Misano : « tout le monde dit que les adieux de Valentino auraient tué ce sport. Ce n’est pas vrai », mais qui a dit ça

L’enjeu de ce Grand Prix MotoGP de Saint Marin à Misano sera à la fois sur la piste et dans les gradins. Et il sera de taille. Pour la piste, c’est à la suite de la passionnante course au titre que l’on assistera avec trois acteurs principaux et une quantité certaine de vedettes qui viendront mettre tellement leur grain de sel qu’elles seront plus que des seconds rôles. Et puis il y aura le public dans les gradins. Ou pas ? Sur les bords de l’Adriatique, l’Italie devra tuer le père Valentino Rossi, sous peine d’être effacée dans les prochains calendriers de Dorna…

Et si la question se pose en ces termes, c’est parce le premier rendez-vous de la péninsule avec le MotoGP cette année qui s’est déroulé sur le Mugello a été une déception. Les tribunes n’ont pas été remplies et les organisateurs locaux ont mis cette désaffection sur l’absence de Valentino Rossi maintenant à la retraite. La ferveur pour Ducati, l’intérêt pour la remontée de Bagnaia au championnat, l’émergence d’Aprilia et la bonne tenue du team VR46 dont le patron est le Doctor ne pèseraient donc rien auprès des Italiens ?

C’est à Misano, dès ce week-end que l’on aura les réponses. En attendant, le patron de l’association des teams qui n’est pas Hervé Poncharal mais bien Mike Trimby a sa version des événements de l’autre côté de nos Alpes. Pour lui, l’impact de l’absence de Valentino Rossi serait « plus perçu que réel » : « tout le monde dit que les adieux de Valentino auraient tué ce sport. Ce n’est pas vrai », a-t-il déclaré dans un discours à « The BBC Bikes Podcast ».

« Fabio Quartararo est sorti de nulle part pour être une grande star et maintenant le MotoGP est presque le sport le plus populaire en France »

Et il développe : « l’effet du départ de Valentino est plus perçu que réel. Nous étions en Italie au Mugello, mais cela n’avait rien à voir avec Valentino, cela avait à voir avec les promoteurs qui faisaient monter les prix au double de ce qu’ils devraient être. D’autres comme Kenny Roberts, Barry Sheene, toutes les stars célèbres dont on pensait ne pas pouvoir se passer, sont parties et de nouvelles stars sont apparues ».

L’espoir actuel des organisateurs repose notamment sur le champion en titre de MotoGP et leader du classement, Fabio Quartararo. « Des gens du calibre de Fabio sont sortis de nulle part pour être une grande star et maintenant le MotoGP est presque le sport le plus populaire en France » a conclu Mike Trimby. « Ainsi, de nouveaux héros naîtront toujours et ils feront perdurer le sport » termine-t-il.