C’est un Fabio Quartararo très frustré qui s’est présenté devant la presse au terme du Grand Prix MotoGP de Saint-Marin et de la Riviera de Rimini qu’il a terminé à la cinquième position après une course assez monotone seulement ponctuée par le dépassement d’Aleix Espargaró.
Devant la Yamaha YZR–M1 du jeune pilote français, trois Ducati et une Aprilia caracolaient à quelques mètres, comme pour le narguer puisque inaccessible jusqu’au drapeau à damier malgré tous les efforts du Niçois.
Celui-ci a donc fait part de son impuissance face aux machines italiennes, malgré tout son talent et son engagement total.
Fabio Quartararo : « J’étais à la limite. Je suis plus qu’en colère et très frustré car je sais que j’ai donné mes 100 %, et je n’ai pas pu me battre pour mieux. C’est quelque chose que nous devons investiguer mais mon rythme était très semblable à celui des essais. J’ai senti que j’avais un rythme normal, mais il était impossible de doubler ou d’avoir la même façon de piloter que les autres. La chose, c’est qu’il n’y a pas eu de problème : Si vous regardez le rythme, j’avais le même que lors des essais. Quand j’étais derrière les Ducati, même si je n’étais pas très proche, je sentais que je ne freinais pas aussi tard que lors des essais, mais que tout était OK, et que je me sentais plutôt bien sur la moto. Mais c’est le problème :Je ne suis pas mal, mais seulement cinquième. Pour moi, j’ai fait une très bonne course aujourd’hui, mais je suis seulement cinquième et à cinq secondes de la tête. Nous ne sommes pas dans une très bonne position : J’ai juste été plus régulier que Pecco, mais nous sommes très lents en ce qui concerne la vitesse. Je sens que je suis à la limite, j’ai un très bon rythme, mais ce n’est pas suffisant et, aujourd’hui, plus que ça et je pense que j’aurais fini par terre. Nous sommes vraiment arrivés à la limite de notre moto aujourd’hui. »
Quand on demande au pilote Yamaha la recette pour enrayer la série de succès de Francesco Bagnaia, il répond avec franchise : « En tout cas, ce ne sera pas moi en ce moment ! Là, je suis avec le couteau sous la gorge et je ne peux rien y faire : Franchement, j’ai tout donné, mais il y a trop de différences de style de pilotage et bien sûr de puissance. Quand on roule tout seul, on peut faire les mêmes chronos et on pense qu’on est comme eux, mais pour se battre vraiment pour la victoire, il faut vraiment être une demi-seconde plus vite qu’eux. »
Résultats du Grand Prix MotoGP de Saint-Marin et de la Riviera de Rimini :
Crédit Classement : MotoGP.com