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Gai et motivé en arrivant à Misano le jeudi, c’est un Johann Zarco frustré et mécontent que nous avons retrouvé dimanche pour son débriefing, au soir du Grand Prix MotoGP de San Marino, malgré avoir gagné les 4 points de la 12e place.

Dévoreuse d’énergie pour de piètres performances, la Honda actuelle ne semble ni bien née ni en mesure de pouvoir être développée afin de rattraper ses adversaires. C’est donc un tout nouveau modèle qu’attend le pilote français en utilisant un mot qui n’est pas sans rappeler la chute peu naturelle de certaines têtes…

Comme à notre habitude, nous reportons ici ses paroles lors de son débriefing, sans la moindre mise en forme, même si cela est traduit de l’anglais pour la première partie.


Johann Zarco : « Aujourd’hui, nous savions qu’il pourrait pleuvoir. Je m’attendais donc à quelques gouttes et peut-être à une course aléatoire. Des choses pouvaient arriver et j’avais raison parce que j’ai été surpris de voir quelques personnes entrer dans les box, ce qui m’a permis de gagner des positions. J’en étais heureux mais je voulais prendre un peu plus de risques lorsque nous avions des endroits humides sur la piste, mais je n’ai pas été capable de le faire. J’avais trop peur de chuter et de rater quelque chose. Ensuite, juste après un ou deux tours, les virages qui étaient un peu humides se sont asséchés immédiatement. J’étais en 12ème position et je suis resté en 12ème position pendant toute la course. Mais dès le départ, je n’ai pas pu faire un seul tour en 1’33 et même quand la piste est redevenue bonne après quelques gouttes, j’ai fait mon meilleur temps en 33.8, ce qui est trop lent pour être compétitif. J’ai tout essayé mais notre moto est lente, et au début de la course dans le groupe je n’étais pas capable de me battre parce que nous dépensons deux fois plus d’énergie pour tourner et sortir du virage. Juste pour obtenir la vitesse, nous devons nous battre et nous ne pouvons pas suivre les autres, et c’est la triste situation de cette course. Donc le positif est juste que j’ai obtenu quelques points, à cause de cette situation aléatoire, mais demain lors du test j’espère que nous aurons de bonnes choses avec des tests sur le châssis, des tests sur l’aérodynamique. Je pense que pour le moteur, nous savons ce qui peut fonctionner le mieux, mais nous devons faire une révolution sur cette moto, parce qu’ici, sur cette piste où l’adhérence était très constante, j’ai vu encore plus la différence avec les autres, et vous ne pouvez rien faire. »

Est-ce que la révolution est une chose sur laquelle vous pouvez travailler à partir de demain au test, ou est-ce que c’est un peu plus éloigné dans le temps ?
« Je pense que c’est un peu plus éloigné. Je suis curieux de voir ce qui va se passer lors du test, mais je ne peux pas en attendre trop. Si ce n’est pas le cas, je serai à nouveau déçu. Alors j’attends. J’espère que les conditions seront bonnes, que nous n’aurons pas de pluie demain, sinon c’est dommage et nous allons rater beaucoup de tours. Mais oui, on verra. C’est quelque chose que je ne sais pas, je ne peux pas dire ce que nous devons changer parce que ce n’est pas mon travail. Je peux juste donner mon sentiment sur la moto, qui est qu’en essayant tout sur le style de pilotage, nous ne pouvons pas suivre les autres gars. Même Rins à la fin de la course : Il ne m’a pas doublé parce qu’il était plus rapide, mais il avait le drapeau bleu et devait donc rester derrière moi. Mais à la fin de la course, il m’a juste dépassé pour faire deux tours, et j’ai pu voir une grande différence. C’est donc le meilleur commentaire que je puisse faire à Honda pour le moment. »

Les gouttes de pluie…
« Q
uand ça a mouillé, c’est ça qui a fait bizarre, parce que tout de suite on a senti les gouttes et on a senti l’odeur, et en effet la piste s’est mise à glisser, et le tour d’après, tu fais attention mais tu vois que ça n’a pas l’air de glisser comme le tour d‘avant, mais comme il y a eu une chute tu fais quand même attention, et après tu te rends compte que ça ne glisse plus. Après, j’ai l’impression, pas sur la fin de course mais même pendant la course, qu’il fallait bien rester sur la ligne. C’était une grosse ligne hein, mais peut être que sécarter un peu aurait été un peu plus dangereux. Mais bon, les mecs devant roulaient très vite, donc en fait les conditions étaient bonnes. Tout ce qu’il fallait attendre le plus, c‘était à la limite 2 ou 3 vibreurs qui ont mis peut-être 2 tours de plus pour être bien secs. »
 

Qui décide de retourner au box ?
« Je peux
avoir un message du team, mais en général ça ne tient quau pilote.
, c’est un coup de poker, moi je pense que le coup de poker de Martin, il était trop extrême, parce que même vu les conditions de piste qu’il y avait. Marc Marquez, quand ça a été le plus délicat, a tourné en 37. Bon moi j’ai fait 42, donc ça c’est juste le pilote, hein, lui il a fait déjà 5 secondes de différence. Et un pneu pluie, quand tout se passe au mieux, tu roules peut être ici en 42 ou 43. Dans tous les cas, même à l’arrêt avec un slick, t’allais plus vite. Du coup, je pense que ceux qui ont choisi d’entrer (ont fait une erreur). » 

Johann Zarco Misano débriefing

Johann Zarco Misano débriefing

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