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Avec 31° dans l’air, c’est un Fabio Quartararo  globalement satisfait mais littéralement assoiffé qui s’est présenté pour son débriefing devant les journalistes à l’issue du Grand Prix MotoGP de San Marino sur le Misano World Circuit Marco Simoncelli.

Après avoir terminé 9e du Sprint samedi, El Diablo a franchi la ligne d’arrivée du GP en 7e position, à 3 secondes du 4e. Cela n’est certes pas le signe que les problèmes de la M1 sont résolus, mais c’est toujours bon à prendre, tout en permettant de confirmer l’analyse de son pilote.

Comme à notre habitude, nous reportons ici ses paroles lors de son débriefing, sans la moindre mise en forme, même si cela est traduit de l’anglais pour la première partie.


Fabio Quartararo : « C’était une belle course, une course amusante. Nous pouvons clairement voir notre point faible par rapport aux autres, mais au moins c’est agréable de voir quelques personnes qui se sont battues plusieurs fois cette année pour les podiums, comme vous le savez, Alex Marquez la semaine dernière était en P3. C’était donc sympa. Je veux dire qu’Alex se battait pour le podium la semaine dernière avec Pecco en Aragon, nous nous sommes battus et nous avons terminé très, très près de lui. Non, je veux dire que c’est mieux parce que je pense que, vous savez, comme je l’ai dit, vous vous battez avec des gens que vous avez l’habitude de combattre et à la fin je pense que c’est assez, assez intéressant de voir ce que leurs motos font, et malheureusement je vois totalement ce qui nous manque et ce sont exactement les commentaires que je donne à l’équipe, donc c’est encore une fois positif. »

Sur le choix de rentrer au box ou pas…
« Vous savez, je pense qu’heureusement la piste a séché assez rapidement. Je pense donc qu’un tour de plus sous la pluie et cela aurait été critique. J’ai pu voir sur les vibreurs que si vous rouliez un peu avec de l’angle, la moto patinait complètement. Je pense donc qu’un tour de plus aurait été le bon moment pour passer aux pneus pluie. Vous savez, pour moi, je n’avais rien à perdre. Je veux dire, si je mettais les pneus pluie, je savais que je finirai derrière. Alors je me suis dit que j’avais quelque chose à jouer et même si certaines personnes rentraient au box, j’étais prêt à rester sur la piste. »

Concertation avec l’équipe avant la course…
« Oui, nous parlons, mais vous savez, parfois même si c’est un peu, je pense que deux ou trois tours de plus comme ça, il y aurait eu de la pluie et il aurait été facile de chuter. Donc oui, il faut jouer, mais jusqu’à une certaine limite. »

Qui décide ?
« Le team est toujours prêt, mais à la fin c’est moi qui dis quand je m’arrête. Ils sont toujours prêts à changer de moto, mais ce n’est pas le team qui me dit de rentrer. »

Le choix de Jorge Martin…
« L
à, c’était trop tôt et je pense que tout le monde ne rentrait pas. Donc je pense que ça ne servait à rien de rentrer, et surtout de voir que les autres sont restés en piste, donc j’ai fait la même chose. Ça commençait à être chaud. Je pense qu’il a misé que la pluie allait encore tomber, et s’il avait plus plu sur ce tour, il serait ressorti en tête avec pas mal d’avance. Mais la pluie s’est arrêtée. Le team m’avait dit qu’il allait pleuvoir comme ça pendant 15 minutes, donc voilà, je pense que c’était le moment de faire ça. » 

Suivre les motos rapides permet-il d’apprendre des choses ? 
« Non plus qu’apprendre, j’ai encore vu les points négatifs de notre moto. C’est bien d’avoir fait une course où on a terminé à moins de 3 secondes du 4e. C’est cool, mais on voit clairement ce qui nous manque, et c’est du grip, de la vitesse, on ne va pas assez vite. »  

Moins de grip pendant les gouttes, était-ce un facteur favorisant ou défavorisant ?
« N
on, parce que c’était mouillé. Il y avait moins de grip parce que c’était mouillé, mais ensuite le grip est quand même resté, et les conditions étaient assez bonnes, je ne sais pas le tour le plus rapide en course, mais à mon avis ça devait être un 31.6 ou 31.7, non ? C’est mieux qu’il y ait de plus de grip, mais le problème est le même. Moins il y a de grip, plus il y a de gap. Sur un circuit comme ça, le grip est assez bon, donc on voit que ce n’était pas catastrophique non plus, mais il nous a manqué pas mal de (inaudible). » 

S’il n’y avait pas eu les gouttes de pluie…
« Même position. Après c’est difficile, parce que je pense que les pilotes qui sont sortis en soft ils s’en ont bien sortis avec la pluie, parce qu’il ya eu 5 ou 6 tours où vraiment le rythme s’est mis de plus en plus lent. On a fait des tours en 36 je crois, 36, 35, 33, ça a mis du temps à retourner en 32, donc je pense que surtout Alex Marquez, il a eu (inaudible). » 

Les pneus du test privé et les pneus du week-end de course…
« C’était les mêmes pneus. Les conditions étaient un petit peu moins bien et finalement on a commencé dès la première séance avec une moto avec une géométrie totalement différente, un châssis différent, des réglages différents, donc ça n’a pas vraiment servi. ça a servi surtout dans le secteur 3 à prendre mes références plus rapidement, mais ça n’aurait pas vraiment changé notre notre weekend. » 

Fabio Quartararo Misano débriefing

Fabio Quartararo Misano débriefing

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