Ce samedi 18 septembre 2021, Francesco Bagnaia a répondu aux questions des journalistes depuis le Misano World Circuit Marco Simoncelli, au terme de la deuxième journée du Gran Premio Octo di San Marino e della Riviera di Rimini.
Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote italien, auteur de la pole position sur ses terres aujourd’hui.
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Francesco Bagnaia sans la moindre mise en forme.
Pecco, vous êtes actuellement inscrit dans une très bonne dynamique, dans la foulée de votre première victoire en MotoGP la semaine dernière en Aragón. Ce weekend, vous avez pris les devants dès les FP1 et vous voilà de nouveau en pole position…
« Je suis très content de la façon dont ça s’est passé aujourd’hui, car la semaine dernière nous avions eu de très bonnes sensations en Aragon, et aujourd’hui c’est la même chose. Tout s’est bien déroulé sitôt que j’ai enfourché la moto : j’ai eu de très bonnes sensations, je me suis senti très à l’aise, et par ailleurs sur le mouillé j’ai eu un bon feeling. »
« Typiquement lors des FP2 ça s’est très bien passé, alors que je me souviens que la dernière fois que j’ai roulé sur le mouillé j’avais été en difficulté sur la première partie de la séance. Nous sommes prêts à affronter toutes les conditions ce weekend, et je dois dire que les FP4 se sont très bien déroulés également. Je pense que nous sommes fin prêts pour mener de nouveau une belle bataille. »
« Nous sommes prêts pour mener de nouveau une belle bataille »
Vous allez avoir une belle opportunité de reprendre pas mal de points à Fabio Quartararo demain. S’il pleut, vous pourriez même reprendre davantage de points encore. Quelles conditions préféreriez-vous pour la course ?
« Je préfère clairement rouler sur le sec, car sur le mouillé tout devient plus critique et il est beaucoup plus facile de faire des erreurs. Je dois dire par ailleurs que quand il pleut cette piste ne procure pas un niveau de grip exceptionnel, donc il vaut mieux que ça reste sec. Je sais bien que sur le mouillé nous avons une meilleure opportunité de réduire l’écart. »
« Je pense cependant que 53 points, l’écart qui me sépare de Fabio, c’est énorme, et je dois continuer de réduire celui-ci. Je suis sûr néanmoins que nous allons avoir une belle bataille demain avec lui, mais aussi avec Jack Miller et Rins. L’idéal serait de prendre le même envol qu’en Aragon et de pouvoir mener la course à ma main. »
« L’idéal serait de pouvoir mener la course à ma main »
Nous sommes en Italie, vous êtes italien et vous évoluez sur une moto italienne. Pensez-vous pouvoir un jour susciter le même engouement que Valentino Rossi et voir les tribunes drapées tout de rouge ?
« Reproduire ce qu’a réussi à faire Valentino est quelque chose d’impossible. Mais ce que j’aimerais faire c’est transmettre la même passion de la moto. Un jour j’aimerais cependant pouvoir m’enorgueillir d’avoir un « popologiallo » comme il dit pour désigner ses fans, car c’est toujours sympa de voir toutes ces tribunes en train de scander votre nom. »
Vous dites que la moto fonctionne aussi bien qu’en Aragón. Mais votre niveau de performance est-il dû uniquement aux progrès réalisés sur la moto ou bien est-ce que ça peut être lié également au fait que vous avez franchi un cap mental en décrochant cette première victoire la semaine dernière ?
« Il est clair que cette victoire m’a donné un surplus de motivation, mais il ne faut pas oublier que j’évolue également ce weekend devant mon public, à domicile. Je pense donc que c’est lié à un mélange de ces deux facteurs. J’ai couvert pas mal de tours ici cette année, et je prends toujours beaucoup de plaisir même si ce n’est pas une piste facile. »
« C’était d’ailleurs un tracé avec lequel j’avais beaucoup de mal avant que je ne commence les entraînements avec l’académie, et maintenant il s’agit de l’un de mes préférés, car il s’agit d’un circuit assez technique et parce que j’évolue devant mon public. Je suis donc très motivé, et je suis prêt à maintenir le même niveau de performance que nous avons affiché récemment. Je suis concentré sur la course de demain, et je vais essayer de remplir de joie tous les fans présents en tribune. »
« Je vais essayer de remplir de joie tous les fans présents en tribune »
Il y a eu énormément de moustiques sur le circuit aujourd’hui. Est-ce que cela vous a gêné ?
« En effet, au début des FP3 il y avait énormément de moustiques. Mais nous avons trois tear-off sur la visière, donc on a pu s’en accommoder sans trop de problèmes. »
Vous avez effectué la majeure partie des FP4 avec le pneu soft à l’arrière. Est-ce que vous allez conserver ce choix lors de la course si celle-ci est disputée sur le sec ?
« Jusqu’à aujourd’hui nous n’avions pas pu faire beaucoup de tours avec les pneus usés, c’était donc important de faire un choix et nous avons fait comme l’an passé, où nous avions utilisé le pneu soft. Ce pneu est très régulier, mais c’est le cas également du medium que j’ai essayé ce matin. »
Il y a eu beaucoup d’accidents aujourd’hui, et ce dans toutes les catégories. Est-ce que vous avez une explication à cela ?
« Moi je n’ai pas chuté [il sourit] ! C’est peut-être lié aux conditions, car l’an passé nous avions utilisé le pneu dur à l’avant, mais il s’était révélé tout de même un peu trop tendre. Cette année c’est l’inverse : Le pneu dur fonctionne toujours aussi bien, mais il aurait peut-être tendance à être un peu trop dur. »
« Le medium est clairement trop tendre, donc il faut se rabattre sur le dur, mais même si vous avez de bonnes sensations à un instant T avec lui, vous pouvez perdre l’avant d’un moment à l’autre. Au niveau du grip on peut donc dire que c’est un peu plus difficile par rapport à l’an passé, d’autant plus que mercredi et jeudi il y a eu une tempête de sable ici. »