Fabio Quartararo a frappé un grand coup lors de la première séance du Grand Prix de Saint-Marin MotoGP en s’y montrant le plus rapide devant une troupe de motos italiennes, Ducati ou Aprilia.
L’après-midi, le Français n’a pas pu rééditer cette performance, mais il sait exactement pourquoi et se montre confiant quant à la suite du week-end.
Il a répondu avec une décontraction certaine aux questions posées par les journalistes présents sur le Misano World Circuit…
Fabio Quartararo : « Pour moi, c’était plutôt OK. C’est dommage pour le time attack : je n’ai pas fait une erreur mais notre pneu n’était pas prêt et c’est pour cela que je n’ai pas pu faire une grosse amélioration, mais je suis plutôt satisfait du niveau d’adhérence car en 15 ou 16 tours, j’ai obtenu le même temps qu’au time attack avec le pneu médium. Donc je me sens très bien. »
Ce matin, vous avez démarré très fort…
« Nous devons faire ça ! La matinée a été bonne. Ce qu’il
y a, c’est qu’avec le pneu avant tendre, je n’ai rien pu faire de
bon. Je me suis donc arrêté et j’ai dit que si on ne changeait pas
l’avant cela n’avait pas de sens pour moi de rouler davantage car
je me sentais déjà à la limite très rapidement. Nous avons donc
décidé de mettre un médium et cela était OK. »
Quelle est votre réaction à la pénalité de Francesco
Bagnaia sur la grille de départ ? Est-ce une opportunité à saisir
?
« Bien sûr, nous devons la saisir ! Nous devons la saisir
parce qu’au final, nous devons tirer bénéfice de tout ! Bien
sûr, c’est dommage pour lui, mais une bonne chose pour nous. Nous
devons donc tirer profit de cela et essayer de faire de notre
mieux. »
Mais que pensez-vous de la justesse de cette pénalité
?
« (Rires) Je m’en moque ! Nous en avons plaisanté avec des amis
et j’ai dit que si cela avait été moi j’aurais écopé de trois
années de prison (rires). Mais c’est OK, même si la pénalité est à
coup sûr un peu plus légère pour lui. Mais ce n’est pas un problème
pour moi. »
Marc va participer au test la semaine prochaine et sans
doute reprendre les courses rapidement : Est-il réaliste de penser
qu’il pourrait créer des problèmes aux Ducati ?
« Je l’espère (rires) ! J’espère qu’il pourra vite être rapide
et détruire les plans des motos rouges. Oui, je pense que c’est
très bien qu’il revienne. Le positif c’est qu’il peut utiliser le
test pour voir comment va son épaule. Après les deux jours de
tests, il le saura et tout le monde une idée claire de son
potentiel pour les courses à venir. »
Vous êtes toujours très rapide à Misano : Est-ce Aragón
que vous craignez le plus ?
« Ici, je sais que je suis rapide. Aujourd’hui, nous avons été
très rapides en ce qui concerne le rythme et normal pour le time
attack. Nous savons pourquoi. À Aragón, nous avons toujours été
rapides, mais en course, cela a toujours été très mauvais. En
particulier, le pneu avant est un problème, donc nous avons pas mal
travaillé sur ce problème durant la deuxième partie de saison pour
essayer d’éviter ce genre de problème. Je pense donc que beaucoup
de problèmes seront amoindris, mais attendons de voir à quel point
il fera chaud ou froid et à quel point on progressera, mais je
pense que bien sûr ce sera dur mais je suis prêt à me battre.
»
Le problème avec votre train avant provient-t-il du pneu
ou du châssis ?
« Avec le pneu tendre, dès le deuxième tour, je me suis dit
« OK, cela n’a pas de sens pour moi de continuer à
l’utiliser ». Mais je devais faire un long run de 10 ou 12
tours, alors j’ai fait ce long run mais j’ai commis beaucoup
d’erreurs, dans les virages 1, 11, 12. Le problème, c’est que le
pneu était trop tendre et on l’a su extrêmement vite. Ça n’est pas
un problème d’adhérence mais c’est un problème de rigidité du pneu,
le composé est trop tendre pour notre style de pilotage. »
On dirait que tout le monde veut gagner ce championnat
pour marquer les esprit et cela se ressent dès les
FP1…
« C’est sûr que Bagnaia est un peu plus loin au championnat, il
y a Aleix Espargaró qui veut gagner aussi, comme plein de pilotes,
mais moi ce matin j’ai commencé en me disant qu’il fallait que je
sois dans le bain dès le début. Avec le pneu soft, en deux tours
j’étais déjà la limite, mais avec le médium on a pris un bon
rythme. Cet après-midi, on avait un rythme excellent avec le
hard/medium. Le time attack s’est mal passé mais en tout cas le
rythme était quelque chose de vraiment bien. »
Tu préfères qu’il pleuve demain et que ce soit sec
dimanche ?
« Sincèrement, je m’en fous ! Dans toutes les circonstances, je
vais donner mon maximum et prendre beaucoup de risques. Peu importe
! L’année dernière, on était 15e ici sous la pluie, à 8/10, et
cette année on a quand même fait un saut énorme dans ces
conditions, donc s’il pleut, j’ai hâte de voir comment on sera.
»
La pénalité de Francesco Bagnaia peut-elle être une
motivation supplémentaire ?
« Non ! On ne peut pas dire une motivation supplémentaire,
mais, comme je l’ai dit tout à l’heure, Si c’était moi qui avais
fait ce genre d’erreur, cela n’aurait pas été cette pénalité. Mais
comme je l’ai dit, ça m’est égal et il faut que je me concentre sur
moi-même. Mais il faut aussi tirer avantage de cette pénalité et
essayer de voir ce qu’on peut faire dès le début de course. Cela va
jouer surtout en fonction de la position à laquelle je partirai sur
la grille dimanche, mais pour l’instant cela ne change rien du
tout. »
MotoGP Misano FP2 : chronos
Crédit classement motogp.com