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Du revêtement glissant d’Aragon qui avait nivelé les performances, Johann Zarco et tous les pilotes du Championnat MotoGP sont passés au très adhérent circuit de Misano pour la 13e manche de la saison. 

14e à +0.779 seconde du premier en FP1, le pilote aux couleurs Castrol est redescendu 15e à +1.050s lors de la Practice, abandonnant quasiment tout espoir d’arriver en Q2, contrairement à ce qu’il avait fait en Espagne.

C’est donc un peu perdu qu’il s’est adressé aux journalistes le vendredi après-midi, tirant tout de même satisfaction d’être, de loin, la première Honda.

Comme à notre habitude, nous reportons ici ses paroles lors de son débriefing, sans la moindre mise en forme, et cette fois en français.


Johann Zarco : « Les premiers tours en FP1 étaient est très compliqués. On a réussi à vite ajuster la moto pour la rendre plus utilisable, plus performante, pour arriver dans une zone un peu plus correcte, et cet aprem, on a essayé de rester là-dessus. Le temps, le chrono, n’est pas trop mauvais, mais voilà, tout le monde est très fort et je m’attendais à ce que la Q2 soit quasi impossible parce que le gap des 10 premiers est trop serré, et du coup je n’ai pas pu choper une opportunité comme à Aragon. Ici les années passées avec la Ducati, je n’arrivais pas à bien exploiter un bon pilotage, et donc ça veut dire qu’il y avait des choses que je faisais mal, mais j’essaie de les travailler, même avec la Honda ici. J’ai l’impression de passer des caps quand même. Ce circuit est très serré et le circuit accroche beaucoup, mais je pense que je n’arrivais pas à comprendre ça les années passées. Là, je suis content de le sentir, apprendre à la limite de notre moto, qui vraiment ne veut pas prendre les virages. Et on a beau mettre tout l’angle qu’on veut, la moto ne tourne pas et elle manque d’accélération, ou elle glisse ou elle bouge, et ça c’est notre gros gros déficit. Du coup, j’ai beau me battre mais ça fait une seconde du premier. » 

Par rapport à un circuit où il n’y avait pas du tout de grip, et là où il y a beaucoup de grip, comment on s’adapte ? 
« J’ai l’impression que ça nous met plus d’écart avec les autres, en fait. Ca rend la moto plus difficile parce que nous le grip, on va dire sur l’angle max, ce n’est pas ce qu’il y a de pire. C’est… on a une moto qui ne tourne pas bien, mais en terme d’adhérence ce n’est pas ce qu’il y a de pire sur l’angle. C’est peut-être pour ça presque qu’elle accroche trop sur l’angle, et c’est pour ça qu’elle ne tourne pas. Mais une fois qu’on se redresse, on a vraiment des soucis. Je ne sais pas si c’est d’aéro, de châssis, de moteur, mais où on bouge ou on cabre ou on glisse. En fait on n’a jamais une moto stable pour accélérer fort. Donc sur une piste comme ça, on sent que les autres arrivent à utiliser le grip pour passer pour vite tourner et ensuite à garder cette vitesse en sortie de virage. »  

 La Q2 est-elle envisageable ?
« J’ai l’impression que c’est mission impossible. Ça me plairait de la jouer, mais la vue l’énergie dépensée aujourd’hui, je me dis “est-ce que ça vaut vraiment le coup de se tuer la santé sur la qualif et rater la sprint ?”. J’ai vraiment envie de me sentir fort en sprint et fort en course demain. Je n’ai pas envie de sacrifier la qualif, mais je veux garder plus d’énergie que ce que j’ai fait aujourd’hui, parce qu’aujourd’hui j’ai vraiment beaucoup, beaucoup donné. J’ai fait une belle différence par rapport aux autres Honda, mais ça nous laisse quand même hors du jeu. Du coup, est-ce que ça sert vraiment à quelque chose ? » 

Ça consomme vraiment de l’énergie la qualif ? 
« Oui ! Mais en fait c’est que le cœur tape à plus de 185 et tu ne peux pas le faire 6 fois dans la journée. » 

Johann Zarco Misano

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