Dimanche 4 septembre 2022, Fabio Quartararo a répondu aux questions des journalistes depuis le Misano World Circuit – Marco Simoncelli au terme du Grand Prix MotoGP de Saint Marin et de la Riviera de Rimini qu’il a terminé à la 5e position.
Le Français leader du championnat est apparu particulièrement frustré de ne pas avoir pu attaquer les Ducati…
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Fabio Quartararo sans la moindre mise en forme, même si cela est est partiellement traduit (vouvoiement en anglais, tutoiement en français).
Fabio,vous n’avez pas pu vous battre aujourd’hui
?
Fabio Quartararo : « Non, c’était la limite.
En ce moment, je suis plus qu’en colère et très frustré car je sais
que j’ai donné mes 100 %, et je n’ai pas pu me battre pour mieux.
C’est quelque chose que nous devons investiguer mais mon rythme
était très semblable à celui des essais. J’ai senti que j’avais un
rythme normal, mais il était impossible de doubler ou d’avoir la
même façon de piloter que les autres. »
Quel a été le principal problème ?
« La chose, c’est qu’il n’y a pas eu de problème : Si vous
regardez le rythme, j’avais le même que lors des essais. Quand
j’étais derrière les Ducati, même si je n’étais pas très proche, je
sentais que je ne freinais pas aussi tard que lors des essais, mais
je sentais que tout le reste était OK, et que je me sentais plutôt
bien sur la moto. Mais c’est le problème : Je ne suis pas mal, mais
seulement cinquième. »
Qu’attendez-vous d’Aragón ?
« Aragón va être difficile, bien sûr, mais après nous avons le
Japon, la Thaïlande et l’Australie où nous ne sommes pas allés
depuis longtemps, donc espérons que nous aurons une très bonne
surprise là-bas. »
Vous menez toujours le championnat mais Francesco
Bagnaia est maintenant deuxième : Etes-vous un peu inquiet
?
« Non, je ne dirais pas inquiet mais je ne suis pas calme non
plus. Pour moi, j’ai fait une très bonne course aujourd’hui, mais
je suis seulement cinquième et à cinq secondes de la tête. Nous ne
sommes pas dans une très bonne position : J’ai juste été plus
régulier que Pecco, mais nous sommes très lents en ce qui concerne
la vitesse. »
Pensez-vous que si vous aviez pu partir depuis la
première ligne la course aurait changé ?
« Oui ! Tout dépend d’où nous sommes sur la grille, et de si
nous pouvons doubler ou pas. Ici, j’ai doublé Aleix (Espargaró) car
j’ai vu qu’il avait également des problèmes d’adhérence, donc j’ai
pu essayer un dépassement. Mais avec les autres, je n’ai même pas
pu essayer, donc c’est quelque chose qui me frustre plutôt, car je
ne peux rien essayer et je ne profite pas comme d’habitude.
»
Pouvez-vous faire une différence au championnat ou
devez-vous miser sur une erreur de Pecco ?
«
Pour faire une différence, je pense que j’ai déjà fait un très
bon travail. Je sens que je suis à la limite, j’ai un très bon
rythme, mais ce n’est pas suffisant et, aujourd’hui, plus que ça et
je pense que j’aurais fini par terre en essayant de faire la
différence d’une façon que je ne peux pas. Nous sommes vraiment
arrivés à la limite de notre moto aujourd’hui. »
À un moment, avez-vous pensé que vous alliez pouvoir
revenir sur Maverick Viñales et Luca Marini ?
« Oui, je me rapprochais, mais j’étais à la limite : A un tour,
je suis parti tout droit dans le virage 10 et j’ai pu revenir sur
Marini mais avec le couteau sous la gorge, donc même si j’étais
derrière Marini, essayer de le dépasser n’était pas possible.
»
La différence par rapport à l’Autriche, c’est que cette
fois tu n’as pas pu y croire, où tu t’es dit que tu allais pouvoir
revenir ?
« Non, ce n’était pas une question d’y croire, c’était une
question que simplement on avait le même rythme que pendant les
essais mais je n’arrivais pas à les rattraper et à tenter un
dépassement. Même à la fin, quand je me rapprochais de Marini, je
n’y arrivais pas : On a un style tellement différent que dès que je
suis collé dans un virage et qu’il y a une accélération, il s’en
va. C’est surtout ça qui ne me permet pas d’essayer un
dépassement. »
Pecco est très difficile à suivre sur la deuxième partie
de championnat…
« (rires) Ce n’est pas difficile de le savoir, quand on voit
qu’il a gagné les quatre dernières courses. Donc ce ne sera pas
facile. »
Comment essayer de stopper la machine Bagnaia
?
« En tout cas, ce ne sera pas moi en ce moment ! Là, je suis
avec le couteau sous la gorge et je ne peux rien y faire :
Franchement, j’ai tout donné, mais il y a trop une différence de
style de pilotage et bien sûr de puissance. Quand on roule tout
seul, on peut faire les mêmes chronos et on pense qu’on est comme
eux, mais pour se battre vraiment pour la victoire, il faut
vraiment être une demi-seconde plus vite qu’eux, sinon c’est mort
! »
Bagnaia a surtout progressé en régularité ou sa moto est
plus performante qu’en début d’année ?
« Bien sûr, la moto est plus performante qu’en début de saison.
J’ai un souvenir du test où il était vraiment en difficulté, mais
je pense que c’est un petit peu normal : Par exemple, comme nous on
a la moto depuis pas mal de temps, c’est sûr qu’on est bien
directement dès les premières courses. Mais quand on fait des
grosses évolutions et qu’on sait que ça va marcher, mais aussi
qu’il faut du temps pour améliorer, c’est sûr qu’en début de saison
il y a un peu plus de difficultés, mais en faisant autant de
courses et de jours de roulage, la moto s’améliore et on prend le
feeling avec. Ils arrivent à faire la différence et on voit très
bien que depuis pas mal de courses on ne voit que des motos rouges
devant. Je pense qu’ils ont fait un excellent boulot. »
Tu as cité les trois circuits où nous ne sommes pas
allés depuis deux ans : Qu’est-ce que ça peut changer pour toi, en
positif ?
« D’avoir le moins de données possibles : Ils n’ont pas
vraiment de données des années précédentes, ils ont seulement des
données de 2019. Sur notre moto, je ne pense pas qu’il y ait une
très grosse différence, donc je pense qu’on peut peut-être avoir un
avantage. Ça fait depuis 2019 qu’on ne va pas au Japon, en
Thaïlande et en Australie, donc on espère qu’ils auront un peu plus
de difficultés, même si je n’y crois pas vraiment (rires). Le
Japon, l’Australie et la Thaïlande sont des circuits que j’apprécie
énormément, donc on va essayer de faire des bons résultats. Il faut
quand même trouver un peu d’espoir et de positif. »
Résultats du Grand Prix MotoGP de Saint-Marin et de la Riviera de Rimini :
Crédit Classement : MotoGP.com