Pecco Bagnaia a vécu un Grand Prix d’Émilie-Romagne mouvementé, ponctué par une chute à sept tours de la fin, alors qu’il semblait revenir dans la course à la victoire. Après avoir remporté la course sprint la veille, le pilote Ducati était en bonne position pour continuer sur sa lancée, mais un problème de pneu arrière a compromis ses chances de victoire. Bagnaia s’est également exprimé sur le dépassement controversé entre Enea Bastianini et Jorge Martin, apportant un éclairage sur la nature agressive des courses MotoGP.
Pecco Bagnaia a admis avoir rencontré des difficultés dès le début de la course, son rythme étant inhabituellement lent jusqu’à la mi-course. « Je ne peux pas expliquer le manque de rythme du premier tour jusqu’à la moitié de la course, lorsque le pneu arrière s’est soudainement ‘allumé’ », a-t-il déclaré. Ce phénomène inhabituel a surpris le double champion du monde MotoGP, qui n’avait jamais rencontré une telle situation auparavant : « il n’était jamais arrivé qu’un pneu se mette à fonctionner après 15 tours, cela n’a jamais existé dans l’histoire. »
Cette amélioration soudaine du comportement de son pneu arrière lui a permis de réaliser le meilleur tour en course, mais c’était trop tard pour rattraper Jorge Martin et Enea Bastianini. Puis, à sept tours de la fin, une chute causée par une forte vibration, probablement déclenchée par une bosse, a mis fin à ses espoirs de victoire. « J’ai freiné 18 mètres avant mon tour le plus rapide. Vous voyez bien que je perds tout de suite. La direction s’est fermée à cause d’étranges vibrations », a-t-il expliqué.
Pecco Bagnaia : « je suis énervé mais je ne suis pas en colère contre Michelin, je ne peux pas être en colère contre quelqu’un qui ne le fait pas exprès »
Malgré la déception, Pecco Bagnaia a tenu à souligner qu’il ne tenait pas Michelin responsable de ce problème : « je suis énervé mais je ne suis pas en colère contre Michelin, je ne peux pas être en colère contre quelqu’un qui ne le fait pas exprès. » Il a toutefois exprimé sa frustration d’avoir dû ralentir malgré un week-end quasi parfait jusqu’à ce moment : « cela fait définitivement tourner les sangs, vous passez un week-end parfait, vous prenez la pole, vous gagnez le Sprint et devoir ralentir en perdant 3,5 secondes parce que vous ne pouvez pas pousser agace. »
Bagnaia reconnaît que cette chute représente une occasion manquée de reprendre la tête du championnat : « nous aurions pu repartir d’ici en tête du championnat, mais j’ai 24 points de retard. » Toutefois, il tente de rester optimiste, notant qu’il n’a perdu que cinq points supplémentaires par rapport à son arrivée à Misano : « je vois le verre à moitié plein uniquement parce que je n’ai perdu que ‘5’ points par rapport à mon arrivée ici avant les deux courses. »
Pecco Bagnaia a également donné son avis sur le dépassement controversé d’Enea Bastianini sur Jorge Martin, qui a permis à l’Italien de remporter la course. « Je ne dis pas cela parce que je suis partial, mais pour moi, le dépassement de Bastianini sur Martin est un dépassement de course. » Bagnaia a rappelé que Martin avait déjà été impliqué dans des manœuvres agressives similaires par le passé, notamment en Inde et au Qatar. « Je pense que si vous faites quelque chose, vous devez aussi accepter que cela vous soit fait. »
Le week-end de Pecco Bagnaia à Misano a été marqué par des hauts et des bas. Si la victoire dans la course sprint était prometteuse, la chute lors de la course principale et le problème de pneus ont terni ses ambitions de reprendre la tête du championnat. Toutefois, le pilote reste concentré sur la suite de la saison et espère que ces mésaventures ne se reproduiront pas.
La prochaine tournée asiatique sera cruciale pour lui, car chaque point comptera dans la lutte acharnée avec Jorge Martin. Bagnaia devra trouver le moyen de surmonter ces difficultés pour rester dans la course au titre et rattraper son rival espagnol dans les prochaines courses.
MotoGP, Misano 2, : course classement
