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Lors de cette deuxième journée du Grand Prix MotoGP d’Émilie-Romagne à Misano 2, le ciel s’est clairement obscurci pour Johann Zarco, et c’est un pilote très déçu mais très professionnel qui s’est présenté devant les journalistes pour leur expliquer la raison de cette amertume…

Comme à notre habitude, nous reportons ici ses paroles lors de son débriefing, sans la moindre mise en forme, et ce soir directement transcrit du français.


Johann Zarco : « Une mâtinée très mauvaise, parce que pas à l’aise sur la séance du matin, et après en qualif, on avait rajouté des ailes un peu sur l’avant de la moto, et je pense que ça ne m’a pas aidé. Sur la séance du matin, presque, à un moment ça s’est un peu amélioré, mais sur le Time Attack j’avais trop peur de de glisser dans les virages à gauche. Du coup voilà, pas moyen d’améliorer le chrono de la veille, et même je n’ai pas même pas pu le répéter. Après, ça ne m’aurait pas mené en Q 2, parce que pour faire la Q 2 il fallait faire 31.0 ou 31.1. Du coup voilà, c’est presque sans regret de même pas faire un 31.2 parce que ça ne m’aurait pas rendu la Q 2. Et là, la course, les boules au départ ! Pourtant, je pars seulement un petit dixième moins vite que ce que j’ai fait aux essais, ce qui ne semble pas énorme, mais on se fait trop dégommer par les autres, quoi. Trop dégommer. Et là sur la course, il y a des chronos où j’ai fait 3 fois en dessous de 32, ce qui est plutôt bien, ce qui est beaucoup plus rapide qu’il y a 2 semaines, mais tous les autres ont fait énormément de progrès et on est trop loin, trop loin, trop loin, trop loin, et je ne peux pas lutter. J’avais énormément les boules aujourd’hui ! Parce que même si on peut dire que sur la course, il y a des chronos très corrects, moi je trouve que c’est trop difficile. » 

A un moment, tu as rétrogradé. Pourquoi ?
« Oui, c’est quand j’ai tenté d’attaquer Mir. En fait je voulais attaquer Mir pour pouvoir tenter de suivre Miller et Alex Marquez. Je sentais que c’était faisable, surtout Miller, et au moment où j’attaque Mir, il est rentré également très fort dans le virage et du coup j’ai été obligé de lâcher les freins pour pas qu’on se touche, et ça m’a fait sortir du virage. » 

Marini était plutôt positif dans ses commentaires, en disant que la moto a quand même progressé… 
« Non, c’est clair. On a passé un gros cap, enfin un cap de plusieurs dixièmes, surtout dans les virages rapides ça nous a bien libéré, et mais là du coup ça me fait rendre compte des gros problèmes aussi qu’on a dans les virages plus lents. Il y a du mieux, mais voilà le côté compétiteur fait que j’aurais cru pouvoir au moins être dans les 15, et aujourd’hui c’était mission impossible. » 

Dans les virages lents, c’est quoi le handicap, le grip ?
« Toujours qu’on ne tourne pas. On tourne, on glisse, on tourne pas et on glisse beaucoup, et on n’arrive pas à accélérer comme il faudrait. » 

Hier et tous les jours précédents, tu étais plutôt positif quand même, il y avait des plus, mais aujourd’hui on sent… 
« Ouais. Ben moi c’est qu’aujourd’hui j’ai fait un jour moins bien que le premier jour, et je n’aime pas faire moins bien que le premier jour. Donc c’est ça qui me déçoit d’aujourd’hui, d’avoir en fait atteint un maximum trop rapidement vendredi, et du coup après, le samedi, de faire moins bien, parce que j’avais beaucoup d’énergie hier pour le chrono, et presque trop quoi. » 

Pour demain, il y a déjà des idées ou tu es plutôt fataliste ? 
« Plutôt fataliste, mais concentré à faire du mieux possible. Toujours y croire, mais ce n’est pas le warmup qui va nous donner des infos à 08h40 du matin, mais ça fait toujours un petit échauffement en sortant du lit et les courses sont longues. Pour nous, en plus, elles sont au moins 40 secondes plus longues (rires). » 

Le médium, pour toi c’est mieux, c’est moins bien ? 
« C’est le pneu de course pour le dimanche. » 

Ton feeling avec ? 
« Ça peut donner, presque un peu moins d’avantages aux autres sur le début de course. Du coup, peut-être, moi mieux m’accrocher. C’est ça que j’espère. J’aimerais bien, la 2e moitié de course, avoir comme un second souffle et kiffer. » 

Résultat du Sprint au Grand Prix MotoGP d’Émilie-Romagne 2024 :

 

 

Crédit classement : MotoGP.com

MotoGP Misano 2 Johann Zarco

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