Ce samedi 23 octobre 2021, Jack Miller a répondu aux questions des journalistes depuis le Misano World Circuit Marco Simoncelli, à l’issue des qualifications du Gran Premio Nolan del Made in Italy e dell’Emilia-Romagna.
Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote australien, qui s’est qualifié en deuxième sur la grille et aura par conséquent une belle carte à jouer en course.
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Jack Miller sans la moindre mise en forme.
Jack, pour la troisième fois en quatre courses vous vous retrouvez sur la première ligne de la grille aux côtés de votre coéquipier Pecco Bagnaia. Ce fut par ailleurs une journée vraiment très difficile pour les pilotes MotoGP, avec des conditions très difficiles, pas mal de chutes et de frayeurs. De votre côté, vous êtes passé tout près de la pole position, mais on vous imagine tout de même satisfait d’être sur la première ligne…
« Je suis satisfait de mon weekend jusqu’ici. Nous avons été forts durant toutes les séances, et je pense qu’on a fini dans le top 3 à l’issue de chacune d’entre elles. Comme vous l’avez dit, ce fut une journée difficile, et c’était dur de rester sur la moto. La moto fonctionne cependant très bien et ce dans toutes les conditions. »
« Le fait est que nous n’avons pour ainsi dire pas roulé jusqu’ici avec les pneus slicks, ce qui rend le tout un peu plus stressant, ou tout du moins nous force à tirer des plans sur la comète pour bien envisager la suite. Mais au moins nous récoltons les fruits de notre bon travail réalisé durant les essais privés qui se sont tenus ici le mois dernier, et nous sommes revenus ici avec de bons réglages. »
« La FP4 a été importante car quand j’ai vu qu’il y avait pas mal de chutes au début de la séance je me suis dit que j’allais y aller mollo, et par la suite j’ai pris le temps de bien voir où étaient situées les plaques d’humidité et les secteurs vraiment piégeux, ce afin de préparer au mieux la Q2 par la suite. »
« Là, j’ai pu faire pas mal de tours corrects, même si j’ai eu une petite alerte car je n’avais pas réussi à un moment à faire chauffer suffisamment le flanc gauche de mes gommes, c’était dans le virage 6 de mémoire. Aujourd’hui, tout était question de bien appréhender la limite et d’attaquer juste ce qu’il faut pour faire un bon temps sans risquer de chuter. Je suis content d’être de retour sur la première ligne, tout comme ce fut le cas lors du premier Grand Prix ici, même si beaucoup de choses ont changé depuis la dernière course. »
Vous vous êtes souvent retrouvé en première ligne sans parvenir la plupart du temps à concrétiser. Avez-vous une tactique à mettre en place pour aller chercher enfin de nouveaux podiums ?
« Personne n’est parfait, et il est clair que nous pouvons faire un certain nombre de choses pour progresser encore plus. Je pense cependant que les choses sont totalement différentes ce weekend comparées au premier Grand Prix qui s’est tenu ici ainsi et aux essais privés qui ont eu lieu dans la foulée. »
« Les températures et les pneus sont radicalement différents. C’est difficile de prédire ce qui va passer exactement, et je pense que ce que nous avons de mieux à faire c’est de se tenir prêt à parer toute éventualité. Je pense que ce que nous devons faire, c’est effectivement de tenter de nous échapper lors des dix premiers tours, et tirer profit du fait que le rival pour le titre de Pecco Bagnaia, Fabio Quartararo, est loin sur la grille. J’espère donc pouvoir prendre un bon départ, et à partir de là gérer ma course correctement. Mais c’est bien sûr plus facile à dire qu’à faire. »
Le fait que Fabio soit justement en retrait sur la grille va-t-il vous autoriser à rouler un peu plus librement, et peut-être contester la victoire à Pecco Bagnaia ?
« On ne m’a pas donné de consignes d’équipe jusqu’ici. Mais je pense que pour moi l’idée est simplement de faire preuve de bon sens. Nous voulons tous la même chose chez nous : Voir Ducati gagner, et nous sommes tous disposés à donner le meilleur de nous-même pour cela. Pecco est bien sûr dans une meilleure position pour cela, et moi je n’ai qu’à faire de mon mieux. Nous verrons bien ce qui se passe en course demain, mais je ne pense pas que quoi que ce soit puisse affecter le déroulement de ma course. »
Le problème avec les conditions du jour, c’est que pour être rapide il vous faut monter rapidement les pneus en température. Mais pour monter les pneus en température, il faut être déjà rapide. C’est un peu le serpent qui se mord la queue. Comment parvenez-vous à faire la quadrature du cercle ?
« On évolue en effet sur un fil. Je pense que l’expérience avec les Bridgestone que j’ai pu avoir en arrivant en MotoGP m’aide sur ce point, car dès qu’on sortait des stands avec ces gommes on ne pouvait pas se permettre d’être lents lors de notre tour de sortie. Il fallait attaquer tout de suite. Quand vous roulez sous la pluie, vous essayez par tous les moyens de maintenir vos gommes à température, que ce soit en mettant beaucoup de pression sur les pneus, ou bien en freinant et accélérant fort tout en évitant les plaques d’humidité au sol. C’est quelque chose que j’ai appris à bien faire avec le temps. »
« On évolue sur un fil »
Vous pouvez sans doute viser raisonnablement la troisième place au championnat cette saison. Mais si en course vous avez la possibilité de vous battre avec Pecco pour la victoire, est-ce que la perspective des championnats des constructeurs ainsi que des équipes entrera en ligne de compte, car tout est plus ouvert dans ces deux classements-là ?
« C’est clair que je vais y penser. C’est l’idée de remporter ces deux championnats en tout cas, car nous sommes devant sur les deux tableaux. Le fait d’avoir les deux motos d’usine aux deux premières places sur ce Grand Prix est d’ailleurs une bonne chose à ce sujet. Je pense que la chose la plus importante est de voir les deux motos à l’arrivée pour continuer à marquer des points. Mais il est clair que ces deux championnats sont très importants pour Ducati. Je ne vais rien faire de stupide, et nous allons essayer de finir ce weekend de la meilleure des manières. »
« Le plus important est de voir les deux motos d’usine à l’arrivée »
Résultats de la qualification du Grand Prix d’Émilie-Romagne MotoGP à Misano :
Crédit Classement : Motogp.com