En ce vendredi 18 septembre, Johann Zarco a répondu aux questions des journalistes depuis Misano au terme de la première journée du Grand Prix d’Emilie-Romagne.
Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français.
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Johann Zarco sans la moindre mise en forme, même si la première partie est traduite de l’anglais (vouvoiement).
Johann Zarco : « Désolé pour mon retard, je
prenais soin de mon poignet. J’ai passé une bonne journée et je
suis très satisfait. J’ai immédiatement bien commencé ma journée et
j’ai tout de suite été rapide ce matin. C’était important car il
semble que tout le monde soit plus rapide. J’étais donc content
d’être dans le bon groupe. J’ai utilisé le pneu arrière médium mais
je suis bien plus compétitif que je ne l’étais la semaine dernière,
ce qui est déjà une bonne chose en vue de la course. Mais nous
avons encore beaucoup de problèmes avec le pneu qui ne s’use pas
très bien. Donc pour le moment, c’est un peu délicat de savoir
comment va se passer la course. Nous essayons toujours de faire des
progrès dans les réglages de la moto, et clairement, en FP1 et en
FP2, comme le pneu ne s’use parfois pas très bien, c’est dur de
vraiment essayer et d’avoir des informations claires comme celles
que j’ai eues lors du test de mardi. Nous avons encore demain pour
trouver un meilleur équilibre pour pouvoir être rapide. Vous devez
être rapide tout le temps, mais vous devez aussi pouvoir faire
beaucoup de tours très rapides. Nous essaierons ça demain.
»
« Cet après-midi, j’ai subi une petite chute dans le premier
tour où j’ai essayé le pneu arrière tendre pour faire un chrono.
J’ai immédiatement glissé et perdu l’avant au virage 2. La moto
était un peu abîmée du côté gauche et il n’y avait plus l’aileron.
Mais je me suis dit que je devais continuer pour avoir un peu de
feeling avec ce pneu arrière tendre. Sans l’aileron, il y avait
clairement quelques endroits où c’était critique en stabilité, mais
le point positif c’est que j’ai amélioré mon chrono en 1’32 pour
rester dans le top 10. Cela est très positif. Je sens que je peux
le faire, même après une petite chute : Relever la moto, redémarrer
la moto, attaquer à nouveau et améliorer le chrono ! Cela est très
positif et me donne un bon espoir pour demain. »
Vous n’aviez pas le temps de rentrer au box, de faire monter le pneu tendre sur la deuxième moto et de repartir ?
« Exactement. Il ne restait que cinq minutes et l’autre moto n’était pas la même que celle que j’ai utilisée en piste car nous avions fait quelques tests durant la FP2. Je voulais attaquer avec le pneu tendre et la moto avec laquelle j’avais chuté. Il ne restait que quelque minutes et j’ai fait deux tours lentement pour être sûr que mon pneu était propre et chaud, puis j’ai attaqué. »
Ducati vous a-t-il donné quelques nouvelles concernant votre avenir ?
« Je pense que ce qu’ils ont dit aux médias est la même chose que ce qu’ils m’ont dit. Et c’est logique. Ce que Pecco a fait à Misano la semaine dernière, en revenant de blessure, était formidable ! C’est un bon pas en avant pour la moto d’usine, mais ils veulent clairement attendre jusqu’à Barcelone pour attendre trois courses et voir également comment je peux progresser. D’après mes commentaires, vous pouvez voir que je suis très proche et je pense que de petites choses me feront alors faire un grand pas en avant. Je pense qu’ils croient également cela et ils l’ont dit : Ils veulent attendre au moins trois courses, puis ils verront. »
Le sport MotoGP est quand même curieux, puisqu’on y décide de son avenir de plus en plus tôt…
« Si on compare avec les autres équipes, on est presque en retard. Normalement, en septembre, lors d’une saison normale, vous avez déjà dépassé la mi-saison alors que là c’est seulement la septième course. Nous en avons fait seulement six et Pecco seulement deux, et trois avec celle-là. C’est un peu spécial, mais ils savent déjà les pilotes qu’ils auront. Et en fonction de l’évolution des performances, ils peuvent changer qui sera en rouge et qui sera en blanc. »
Vas-tu essayer de casser les deux ailerons pour voir si tu peux faire 1’31.0 demain ?
« On pourrait proposer au responsable technique avec une barbichette de tenter quelque chose comme ça (rires)… Non, vraiment, tu vois que les ailes aident beaucoup en stabilité dans les virages 11, 12 et 13. C’est efficace ! »
On entend que beaucoup de motos subissent du graining. Qu’est-ce que ça veut dire ?
« Ça veut dire que le pneu s’arrache. C’est beaucoup avec le pneu médium. Il ne faisait pas ça mardi alors qu’il le fait maintenant. Est-ce que ça sera mieux, avec le fait que ça roule samedi et dimanche ? Est-ce que s’il fait plus chaud c’est mieux ? Aujourd’hui, il y a beaucoup de vent et peut-être que ça refroidit un petit poil. Les Michelin sont très sensibles, et de toute façon sensible à ça. A voir… L’idéal, ce serait d’avoir le soft à droite et le médium à gauche. »
Classement FP1/FP2 du Grand Prix d’Emilie-Romagne MotoGP :
Crédit classement : MotoGP.com