Ce jeudi 21 octobre 2021, Miguel Oliveira a répondu aux questions des journalistes depuis le Misano World Circuit Marco Simoncelli, en prélude au Gran Premio Nolan del Made in Italy e dell’Emilia-Romagna.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote portugais, qui traverse une mauvaise passe depuis une blessure au poignet, mais a connu un certain regain de forme lors de la dernière manche en Amérique.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Miguel Oliveira sans la moindre mise en forme.


 

Miguel, quelles sont vos attentes pour ce weekend ?

« L’objectif est de nous battre pour un résultat dans le top 10, car nous pensons que c’est là que nous devrions être. Nous avons vécu une course difficile en septembre ici, avec un aileron endommagé sur ma moto, ce qui ne m’a pas permis de bien appréhender mon vrai potentiel en course. Nous avons la conviction que nous pouvons faire bien mieux. »

« Quoiqu’il en soit, cela promet d’être un weekend rempli de défis, en raison de la météo, des températures etc. Cela ne va pas être facile de bien comprendre quels sont les points sur lesquels nous allons devoir vraiment nous concentrer. Mais l’ambiance est positive, et nous sommes impatients de participer à ce weekend de course. »

Le mois dernier, votre course ici ne s’était pas très bien déroulée, mais vous avez témoigné de gros progrès à Austin, alors que c’était pourtant une piste très exigeante physiquement pour vous [Miguel Oliveira traîne depuis plusieurs semaines maintenant une blessure au poignet]. Est-ce que cela est de nature à vous donner plus de confiance à l’approche de ce weekend ?

« Nous n’avons pas été si contents de ça à propos de notre résultat à Austin. Nous avons rencontré différents problèmes durant la course, et les qualifications n’ont pas été faciles, ce qui ne nous a pas facilité la tâche. Mais j’ai eu la sensation que je pouvais tout de même être compétitif sur la moto et que je pouvais me battre avec les autres, et c’est quelque chose dont moi et mon équipe avons été très contents. »

« En ce qui concerne mon poignet, j’ai l’impression que la situation revient enfin à la normale. J’ai de meilleures sensations, des ressentis que je n’avais plus eus depuis deux mois, et cela va me permettre d’être davantage moi-même sur la moto. »

« La situation revient enfin à la normale en ce qui concerne mon poignet »

 

Vous avez posté une photo sur les réseaux sociaux où on vous voit en formation pour passer votre permis moto. Comment cela se passe avec les autres stagiaires qui sont avec vous, ont-ils conscience qu’ils sont à côté d’un pilote MotoGP ?

« Fort heureusement je passe mon permis en solo ! Mais c’est vrai que la dynamique a été étrange entre moi et mon instructeur jusqu’ici, car ce dernier cherche à m’apprendre des trucs comme il le fait avec un stagiaire lambda : Par exemple il a voulu me montrer comment fonctionne l’embrayage ou ce genre de choses, et parfois cela débouche sur des moments pour le moins bizarres [rires] ! Je vais bientôt passer mon examen, alors espérons que cela se passe bien et que j’obtienne mon permis ! »

 

Vous expliquez avoir de meilleures sensations au niveau de votre poignet, sans que cela renvoie nécessairement à une diminution de la douleur. Pouvez-vous nous décrire cette amélioration concrètement ?

« Ce que j’ai au poignet, c’est une ecchymose osseuse. Il s’avère que c’est plus grave qu’une simple fracture. La douleur est très variable, notamment en fonction de la piste sur laquelle j’évolue, et il se trouve que Misano est une piste très exigeante au niveau du poignet. A côté de cela Austin fut la première fois où j’ai ressenti un certain retour à la normale à ce niveau-là. C’est très embêtant de ne pas pouvoir accélérer correctement. Mais il semble que tout soit rentré dans la normale, et j’en suis très content. »

Il vient d’être annoncé que le frère de Brad Binder, Darryn, va faire le grand saut du Moto3 au MotoGP l’an prochain. C’est le deuxième pilote de l’Histoire seulement à enjamber le Moto2, ce qui n’est pas rien. Vous avez passé deux saisons en Moto2, selon vous à quel point est-il important de passer par la catégorie intermédiaire pour bien se préparer à la catégorie reine ?

« C’est la grande question : quelle dose de Moto2 faut-il pour se sentir prêt à passer dans la catégorie supérieure. Le marché des pilotes est très ouvert, il n’y a aucune réglementation qui régit les transferts, et dans les faits je suis simplement content de voir la troisième paire de frères à rejoindre le MotoGP [après les frères Espargaró et les frères Márquez] ! Sur le plan marketing c’est forcément quelque chose de cool, et je lui souhaite la plus grande réussite. »

 

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