Ce jeudi 21 octobre 2021, Marc Márquez a répondu aux questions des journalistes depuis le Misano World Circuit Marco Simoncelli, en prélude au Gran Premio Nolan del Made in Italy e dell’Emilia-Romagna.
Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote espagnol, qui a remporté lors de la dernière manche à Austin sa deuxième victoire de la saison.
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Marc Márquez sans la moindre mise en forme.
Marc, vous avez livré une performance fantastique aux États-Unis il y a trois semaines, mais Misano devrait être plus difficile pour vous. Le mois dernier lors du premier Grand Prix disputé ici, vous aviez terminé quatrième. Pensez-vous être en mesure de faire un meilleur résultat ce weekend ?
« J’arrive à Misano avec en tête les sensations que j’ai eues lors des essais privés du mois dernier. Je dois dire que la première course ici s’était mieux déroulée qu’escompté, car je ne m’attendais pas du tout à finir quatrième le dimanche ici. Ce weekend, nous allons essayer d’avancer encore un peu plus, et un top 5 serait en ce sens un bon résultat. Mais c’est vrai qu’à la fois ici et à Portimão, j’aimerais bien être un peu plus rapide dans les virages à droite. »
« J’aimerais bien être un peu plus rapide dans les virages à droite »
Vous vous êtes imposé sur les deux circuits où vous êtes historiquement très fort, à savoir au Sachsenring et à Austin. Mais après votre victoire en Amérique, vous êtes-vous senti plus frais physiquement qu’après votre succès en Allemagne ?
« Oui, de ce point de vue je continue de progresser, mais trop lentement selon moi. C’est un retour aux avant-postes qui est très difficile. Je pilote de très bonne manière, ce n’est pas le problème, il n’y a qu’à voir que j’ai fini sur le podium à trois reprises jusqu’ici cette saison, mais je ne suis toujours pas au niveau de performance que je souhaite, et il faut donc que je continue d’attaquer sur les trois dernières courses de l’année. »
« Le point positif, c’est que mes prédictions pour la seconde partie de la saison se sont vérifiées : je me bats constamment pour le top 5 et je suis bien plus proche des têtes d’affiche. C’était l’objectif, et j’ai réussi sur ces dernières manches à l’atteindre à chaque fois. »
« Mes prédictions concernant la seconde partie de saison se sont vérifiées »
Pensez-vous que le calendrier provisoire pour la saison 2022, qui comprend pour l’instant 21 épreuves, va être plus difficile à ingurgiter que l’actuel ?
« Dans l’absolu, nous voulons aller dans le plus d’endroits possibles sur la planète, mais 21 courses cela commence vraiment à faire beaucoup. A l’avenir, si nous voulons aller dans de nouveaux pays, je pense qu’il faudra en retirer d’autres. »
Cela fait quelques temps que vous n’avez plus joué le titre en fin de saison. Est-ce que cela vous fait quelque chose sur le moral ?
« Je n’ai pas de problème particulier avec ça. Bien sûr quand vous vous battez pour le championnat vous avez une motivation supplémentaire, un supplément d’âme, et quand ce n’est pas le cas c’est différent. Mais dans les faits je mène mon propre championnat, avec mes propres objectifs et cibles, et cela me permet d’aborder les weekends avec la motivation nécessaire pour que cela se passe bien et que je continue de progresser. »
Sur le podium de votre victoire à Austin, vous avez convié sur le podium votre ingénieure de données, Jenny Anderson, ce qui a eu un gros impact médiatique sur la place des femmes dans le paddock, car c’est la première à justement monter sur le podium. Comment se débrouille-t-elle dans votre équipe ?
« Il est bien sûr important, dans un sport comme le nôtre, où la majorité des personnes impliquées sont des hommes, qu’année après année les femmes soient de plus en plus présentes dans le paddock, et pas uniquement dans des métiers liés à la presse ou à la communication, mais aussi sur le plan technique ainsi que chez les pilotes. »
« En ce qui concerne Jenny, c’est la première année où je travaille avec elle, et je peux vous dire que c’est une personne très importante dans l’équipe. Mais au final ce n’est qu’un maillon de la chaîne comme tous les autres. Il n’y a pas de concept de masculinité ou de féminité, c’est un membre de l’équipe comme un autre, voilà tout. Elle n’avait jamais été sur le podium, et l’ensemble de l’équipe s’est mis d’accord pour qu’elle me rejoigne sur le podium. C’est une façon aussi de maintenir la motivation à son plus haut niveau, et de faire en sorte que l’équipe reste soudée et qu’une bonne ambiance y règne pour l’avenir. »