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Ce jeudi 21 octobre 2021, Johann Zarco a répondu aux questions des journalistes depuis le Misano World Circuit Marco Simoncelli, en prélude au Gran Premio Nolan del Made in Italy e dell’Emilia-Romagna.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français qui figure aujourd’hui à la 5e place du championnat.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Johann Zarco sans la moindre mise en forme, même si cela est partiellement traduit (vouvoiement en anglais, tutoiement en français).


Johann Zarco : « Encore une autre à Misano ! Les températures sont plus fraîches et je pense que c’est quelque chose de bien pour le corps. Peut-être pas encore sûr à 100 % du choix des pneus, y compris à l’avant, et on verra ça lors des essais. Mais je n’ai pas grand-chose à dire : La dernière fois, le weekend ici a été plutôt bon mais il m’a manqué quelque chose le dimanche et je n’ai pas pu faire une bonne course. Puis nous avons eu le test, mais il a été court car je suis rentré en France pour subir l’opération au bras. J’arrive ici après un bon repos à la maison où j’ai passé 10 jours après Austin, et j’ai vraiment plus essayé de tout régler et de bien travailler. Je reste cool et j’attends de voir ce que je peux faire ici pour être plus fort en course, comme je l’étais avant et pas comme j’ai fait lors des trois dernières courses. »

Après l’opération au bras, vous avez été plus conservateur à Austin. Allez-vous faire de même ici ?
« Concernant le bras, en sachant que l’opération a été un bon progrès quant à la performance physique, j’ai pu le tester à Austin mais c’était néanmoins très frais, seulement une semaine après l’opération chirurgicale. Maintenant, j’ai pu un peu m’entraîner donc j’ai moins de doutes à l’esprit et je suis davantage prêt à donner le meilleur car je sais que le corps va bien mieux suivre. »

Comment Pecco Bagnaia peut-il défendre ses chances au championnat, et comment allez-vous l’aider ?
« Ici, Pecco a une vitesse incroyable, donc c’est le travail que je veux faire pour progresser, et pour avoir la même vitesse, mais le temps que j’atteigne ce niveau il aura encore travaillé pour être encore meilleur. Je ne pense pas que je puisse l’aider car il va se battre pour la victoire. Fabio est très proche et a seulement manqué la victoire pour un rien, donc on verra bien. Mais si je peux être sur le podium avec eux, ce serait simplement fantastique, car je ne suis pas le seul : Je pense que Marc a également fait une belle course la dernière fois ici, puis une course fantastique à Austin. Il a bien récupéré après Austin et nous serons très nombreux à prétendre au podium, mais les deux premiers sont Pecco et Fabio. Je ne pense pas que j’aie la vitesse, ici à Misano, pour vraiment apporter un soutien à Pecco. En revanche, peut-être que je peux être devant Fabio, mais ça, je ne peux pas le dire maintenant. »

Ce weekend sera peut-être un jour très spécial pour les Français…
« J’ai toujours dit depuis le début que cela était fantastique d’avoir des Français, avec Fabio qui se bat pour le titre et moi qui étais là aussi au début. J’ai raté ma deuxième partie de saison mais il en reste un et qui a marqué beaucoup de points pour remporter le championnat. Pour la France, c’est excellent : Finalement, on peut l’avoir ! Je ne suis pas loin derrière, ce qui montre qu’il est possible d’avoir deux Français, mais le plus important est d’en avoir au moins un, et si Fabio réussit, ce sera fantastique ! Il est parfait, il est jeune, et il essaiera alors de le refaire : C’est bien pour la France car plus de personnes vont s’intéresser à la moto et comprendre ce que nous faisons. Ils pourront encore davantage comparer à la Formule 1, car actuellement ils demandent si ce qu’on fait est comme la F1, le plus haut niveau. Oui, le MotoGP est exactement comme la Formule 1 pour la moto. Comme je le dis, nous sommes encore en train d’expliquer en France ce que nous faisons.
Et je ne parle pas des personnes qui sont des fans, âgés, et qui nous demandent si nous roulons sur des 500 (rires). C’est encore une autre histoire ! »

Il reste trois Grands Prix et tu peux terminer troisième du classement général. Est-ce ton objectif ?
« Je pense que c’est un bon objectif. Faisable. Après, ce n’est clairement pas à l’image des dernières courses que j’ai pu faire, parce que j’ai raté ma deuxième partie de saison. J’ai encore la chance de pouvoir la terminer bellement, et j’espère ça, je vise ça, et à moi de me mettre en ligne pour le faire. C’est un bel objectif, mais après il faut accepter que les autres vont aussi très vite et déjà reconstruire du bon résultat, sans peut-être pour autant être directement sur le podium. Reconstruire de belles courses, parce que j’ai un peu raté ça depuis la reprise. »

Après ton opération du bras, que peux tu faire de mieux sur la moto ?
« Pour le bras, ça aide à être plus constant tout au long de la course. Ne pas avoir de baisse de régime au niveau force, surtout sur les phases de freinage, pour pouvoir freiner fort du début jusqu’à la fin. Beaucoup de choses se font sur cette phase là, et le but est de moins avoir de baisse pour être bon sur 40 minutes. »

As-tu compris ce qui t’a fait chuter à Austin ?
« Je n’ai presque pas réussi à glisser assez. En fait, la moto est revenue en ligne un peu plus tôt que prévu, et du coup ça a croisé. Alors que quand on glisse, ça permet de ne pas perdre l’avant. En fait, c’est une chute basique, ce qui peut arriver vu le niveau. Mais quand ça arrive en course, ça déçoit. »

Ce weekend, tu peux t’assurer d’être le meilleur pilote indépendant cette saison. Est-ce une chose à laquelle tu penses ?
« Avec la manière dont j’ai commencé le championnat, ce n’était clairement pas quelque chose sur laquelle j’étais focus, parce que c’était trop beau de penser au titre et de viser ça. Mais là, quand on fait les comptes sur une fin de saison et qu’on reprend du positif un peu partout, oui, meilleur pilote indépendant ça reste un objectif toujours intéressant. Et d’avoir ça, même s’il y a pour l’instant une déception pour la deuxième partie, ça reste une preuve de bonne capacité. Donc oui, si j’analyse comme ça et que je regarde, on va dire que c’est un objectif dans l’objectif à ne pas rater. »

Francesco Guidotti, dans une interview à Motosprint, a évoqué un problème de pompage de l’arrière dont tu aurais souffert en début de saison. Pour nous, c’est assez nouveau. Peux-tu nous en parler ?
« Ce n’est pas nouveau pour la Ducati, ça existe depuis un moment, mais c’est seulement que si on arrive à bien passer la puissance, ça peut pomper un peu de l’arrière. Peut-être que c’est parce qu’il y a aussi beaucoup de puissance que l’on arrive à placer, et il y a vraiment une gestion à contrôler là-dessus, qui peut venir du pilote, qui peut venir des réglages, et c’est toujours un compromis de choses. Oui, lui, dans son analyse moins technique, plus à l’extérieur avec la vision un peu plus générale de chaque pilote qu’il peut avoir, c’est souvent quelque chose qui peut revenir. Je pense que Ducati fais toujours attention à ça et après, quand tout se passe bien, on voit que ça ne bouge nulle part. Mais à mon avis, finalement c’est plus dû à beaucoup de puissance qu’on peut avoir : Quand on la place, on a une moto que personne n’arrive à doubler, mais quand on a du mal à la placer, on se bat avec du mouvement. »

Johann Zarco

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