Misano pour Valentino Rossi, est un endroit particulier, et d’abord parce qu’il ne lui faut que 20 minutes pour atteindre le circuit depuis sa base de Tavullia. C’est sur ce tracé qu’il a découvert jadis les grosses motos et c’est dans ses gradins que ses fans sont les plus convaincus. Ce week-end, il va y faire son avant-dernière représentation puisque le calendrier lui offrira encore une opportunité d’y faire ses adieux. Cela étant dit, le Doctor semble décider à ne jamais oublier Michelin dans ses déclarations d’avant Grand Prix jusqu’à son départ à la retraite…
Misano n’est pas un rendez-vous anodin pour Valentino Rossi. Et encore moins cette saison que les 25 précédentes, puisque cette fois, c’est le bout du chemin d’une prolifique carrière. A 42 ans, il ne cache pas que les moments qui vont suivre seront sensibles : « ce seront des jours très particuliers. J’ai grandi ici et j’étais sur une moto plus grosse pour la première fois sur cette piste en 1992. C’était il y a si longtemps et c’est pourquoi c’est aussi émouvant. J’attends avec impatience les nombreux fans et il est important pour moi de bien performer ».
L’an passé, il aurait pu conquérir son 200è podium de carrière avant que Joan Mir ne lui enlève ce bonheur en vue de l’arrivée… « Je pense que je peux mieux finir ici qu’en Aragon. J’y ai eu des problèmes plusieurs fois. Les choses iront mieux à Misano. Je faisais partie du groupe de tête l’année dernière et j’essaierai d’être rapide cette année aussi », a déclaré Rossi qui n’a marqué que 28 points cette saison jusqu’à ce 14è rendez-vous du calendrier MotoGP.
Valentino Rossi : « j’attends avec impatience les nombreux fans »
Une échéance qu’il aborde aussi avec un nouvel équipier : Andrea Dovizioso : « je suis heureux qu’il rejoigne l’équipe. Nous avons une bonne relation. Mais nous sommes aussi de grands rivaux. Nous avons eu des combats passionnants sur la piste depuis 2008. Avec lui, un nom important revient au championnat. Je suis curieux de savoir ce qu’il va dire à propos de la moto ». Il a aussi une pensée pour ses élèves : « je suis content pour Franco Morbidelli. Lui et Pecco Bagnaia feront partie de deux des meilleures équipes du championnat en 2022. Ils se battront pour le titre et je les regarderai depuis le canapé », s’est réjoui Rossi pour ses protégés VR46.
« Le fait que ce soit mon avant-dernière course ici ne suscite en moi aucune émotion particulière. Le fait que j’ai décidé de prendre ma retraite ne change pas grand-chose, il était temps » termine Rossi qui, cependant, n’oublie pas Michelin : « il devrait y avoir plus de régularité, avec moins de différence entre un pneu et un autre ». Le dernier adieu au public à Misano aura lieu le 24 octobre, lorsque le deuxième Grand Prix aura lieu sur la côte adriatique.