Ce dimanche 19 septembre 2021, Fabio Quartararo a répondu aux questions des journalistes depuis le Misano World Circuit Marco Simoncelli, au terme du Gran Premio Octo di San Marino e della Riviera di Rimini.
Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français, qui mène toujours le championnat avec 48 points d’avance sur Francesco Bagnaia et s’est battu comme un lion sur les terres de Ducati.
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Fabio Quartararo sans la moindre mise en forme, même si cela est partiellement traduit (vouvoiement en anglais, tutoiement en français).
Fabio, vous avez tout essayé. C’était fantastique ! Vous devez être très fier d’avoir limité les dommages au championnat dans l’une de vos meilleures courses…
Fabio Quartararo : « Je pense que c’est ma meilleure ! Pour être honnête, une victoire est complètement différente mais je pense c’est la première fois où je suis autant heureux d’une deuxième place. Pas à cause du championnat, mais parce que j’ai tout donné. Au début également, avec Jack et Martín, je me suis battu contre eux comme si c’était le dernier tour, et j’ai doublé Jack à un endroit où je ne me serais jamais attendu à doubler quelqu’un. Dans le dernier tour, j’étais un peu trop loin de Pecco car il était bien plus fort que Jack dans les virages quatre et cinq. Je voulais le doubler au virage six mais il était trop loin et j’ai beaucoup patiné. Et dans le secteur trois, comme je lui ai dit, il était comme en qualification dans le dernier tour de la course. L’inclinaison qu’il avait dans le virage 12… Je me suis dit « OK, je crois que c’est le moment de rester calme ». C’était vraiment une belle course et c’est celle où j’ai pris le plus de plaisir. »
Visiblement, vous ne pensiez pas au championnat aujourd’hui…
« Oui, et aujourd’hui, pour être honnête, j’ai eu trois ou quatre moments où j’ai été proche de me retrouver au sol. A un moment, Jack a élargi et j’ai élargi aussi puis complètement perdu l’avant. Pecco a alors pris un grand avantage. Et souvent, en essayant de suivre Pecco, virage deux, au virage trois, au virage 13, j’étais complètement à la limite, mais honnêtement c’est comme ça que je prends du plaisir à piloter. Quand j’ai un peu rattrapé Pecco, le team m’a indiqué 2.7, 2.6, 2.3 et cela m’a motivé. Mais rattraper Pecco est une chose, le doubler était une autre histoire. Il est vraiment précis sur ses trajectoires et je ne pouvais rien faire. »
Fabio, il semble que vous soyez seuls contre les Ducati. Bien sûr, ce qui s’est passé au début de la course peut se reproduire dans les prochaines courses : cela pourrait-il changer l’issue du championnat, selon vous ?
« J’ai l’impression que c’est vrai, car au début quand j’ai vu Pecco s’échapper, j’étais en train de me battre avec Jack, de me battre avec Martín… Je voyais seulement du rouge (rires) ! Ce n’était pas facile, car doubler une Yamaha avec une Yamaha est une chose : Nous avons plus ou moins la même accélération. Mais quand les motos sont différentes… Je rattrapais Pecco au secteur 1 et au secteur 4, mais dès que j’étais derrière lui au secteur 1, il s’en allait au secteur 2 et au secteur 3. Pas seulement à cause de son moteur, car aux virages 11, 12 et 13 Pecco était bien meilleur que tout le monde. Cela ne concerne pas la puissance. Cela faisait un peu l’élastique. C’est vrai que peut-être avoir un peu plus de soutien de Yamaha, pas un support technique mais des pilotes, serait (bien). Mais nous verrons, nous avons quelque chose à essayer lors du test. Nous peinons beaucoup pour doubler, et cela dépend des virages. Dans les virages 4, 5, 6, dans les changements de direction, c’est bien, mais ce ne sont pas des virages où il est normal de doubler. »
Vous aviez un pneu arrière différent. Était-ce parce que vous vous attendiez à ce scénario pendant la course ?
« Disons que pour nous le médium était un peu meilleur. Le tendre était également une option mais mon feeling était un peu meilleur avec le médium. Avec le tendre, c’est vrai que vous pouviez attaquer un peu plus au début mais je me suis mieux sorti avec le médium ce matin. J’ai hésité entre faire plus de tours avec le tendre ou plus de tours avec le médium, et je me suis décidé pour le médium. Puis nous avons produit un très bon rythme et j’ai décidé de partir avec celui-là. Le tendre était également une option pour nous mais nous avons décidé d’utiliser le médium. »
Vous êtes le pilote français avec le plus de podiums en MotoGP devant Christian Sarron, avec 19 podiums. Cela vous rend-il fier ?
« Pas mal pour un Français (rires) ! Je pense que c’est bien mais évidemment je ne veux pas m’arrêter là. Je suis fier de cette première chose m’est c’est seulement le début. Nous espérons rendre le niveau plus élevé. »
Vous avez été observer le pneu d’Enea après la course : Qu’avez-vous vu ?
« C’est toujours intéressant de voir différents pneus. Il avait l’air plutôt détruit du côté gauche (rires) mais c’était intéressant. C’est difficile parce que je ne suis pas un ingénieur, mais simplement un pilote qui essaie de comprendre un peu. Mais observer un pneu est toujours intéressant pour voir ce qui se passe, et comme il était vraiment rapide c’est pour ça que j’ai été voir. »
Résultats du Grand Prix de Saint-Marin MotoGP :
Crédit classement : MotoGP.com