Miguel Oliveira se délecte de retrouver ce week-end son tracé national de Portimao qui lui avait apporté sa seconde victoire de carrière en MotoGP, et de la saison 2020. Il était aussi sur une KTM, mais sous la bannière Tech3. Depuis, il a rejoint l’auvent officiel et sa campagne a été à l’identique de la particularité que l’on attribue au circuit de l’Algarve, et qui le rapproche de l’attraction foraine des montagnes russes. Avant de retrouver ses compatriotes, Miguel Oliveira dresse le bilan de son parcours pour le moins fait de hauts et de bas, et affiche cette conviction : il est bel et bien l’un des meilleurs du plateau…
Miguel Oliveira a mal débuté sa saison en perdant ses sensations sur une KTM qui avait perdu ses pneus favoris dans la gamme Michelin. Puis, avec une nouvelle essence et un cadre revu, il est remonté à la surface : il a gagné à Montmeló et a terminé deuxième sur le podium au Mugello et au Sachsenring. Il a également marqué onze points à Assen. Mais les choses se sont à nouveau dégradées. En Autriche, il a eu un problème de pneu et une blessure. Au cours des sept dernières courses, Oliveira n’a marqué que sept points, ce qui le met à 44 points de son coéquipier Brad Binder à la régularité exemplaire.
« Ce fut définitivement une saison difficile, surtout en seconde période », a évalué Oliveira dans une interview à motogp.com. « C’était dur de lutter contre ces petits problèmes. Mais c’est aussi une saison où j’ai l’impression que j’aurais pu faire beaucoup mieux à certains endroits. Malgré les revers, nous avons toujours gardé une attitude positive et nous nous sommes battus à chaque course pour en tirer le meilleur. »
La saison a commencé de manière problématique. Lors de la cinquième manche du Championnat du monde au Mans, Oliveira n’avait que neuf points au compteur. « Le départ a été comme une catastrophe, car nous avons eu de gros problèmes avec la composition du pneu avant », explique l’officiel KTM. « Le concept de notre moto influence la partie avant. Nous voulions un pneu très rigide et avec ce concept nous avons remporté trois courses en 2020. Ce n’était plus possible cette saison. Nous avons dû changer de philosophie, c’est pourquoi nous avons changé l’approche pour les week-ends. Le Mugello a été le tournant, les réglages correspondaient mieux. »
Miguel Oliveira : « il n’y avait aucun lien entre la moto et moi«
Mais les soucis sont revenus : « j’ai eu cet accident en Autriche et ma main a été blessée. Cette blessure m’a touché plus que je ne le soupçonnais. Ce n’était pas une période facile car j’ai dû baisser mes attentes tout en essayant de comprendre et de développer la moto. Il n’y avait aucun lien entre moi en tant que pilote et la moto ».
En vue de la dernière poussée de la saison, Oliveira déclare : « j’aspire à des résultats pour bien terminer la saison. J’aborderai la deuxième course à Portimao comme les autres Grands Prix. Néanmoins, cette course est bien sûr quelque chose de spécial. » À propos de son propre développement, Oliveira déclare : « je suis l’un des meilleurs pilotes du plateau, même si je n’ai pas encore atteint mon maximum. J’ai le sentiment que je peux tirer beaucoup plus de moi-même et accomplir beaucoup plus ». On ne demande qu’à voir.