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Michelin

Les pneus du manufacturier unique du MotoGP qu’est Michelin est un des sujets de conversations et de fâcheries récurrents au sein du paddock lors d’un Grand Prix. On se souviendra notamment de la longue charge de Honda via Pol Espargaró et Alberto Puig sur la qualité des gommes auvergnates vécue en Indonésie tandis que Jack Miller, chez Ducati, ne manque jamais une occasion de fustiger ces pneus préchauffés apparus dans le paysage. Et pourtant, dans le même temps, Michelin n’a eu que des éloges sur ses produits lors de certains meetings. Le sujet n’est donc pas simple et Miguel Oliveira nous éclaire sur sa complexité…

Miguel Oliveira connait actuellement une saison étonnante. Ainsi, il a beau être celui qui a apporté la seule victoire à ce jour de KTM cette saison, dans les circonstances humides de Mandalika, il quittera pourtant à la fin de l’année la marque autrichienne à qui il a apporté quatre succès. Sa future destination est encore officiellement inconnue, mais la rumeur lui promet une des deux Aprilia satellites qu’aura une équipe RNF qui lâche ainsi ses Yamaha. Avant cela, il était attendu chez Gresini Ducati, mais au dernier moment, il y a eu un revirement…

Le pilote officiel KTM Miguel Oliveira est donc actuellement 10e au général et sans contrat pour 2023. Après sa réalisation indonésienne, le Portugais a inscrit une cinquième position sur ses terres de Portimao avant de végéter à la neuvième place pendant quatre courses de rang. Il sait déjà que Jack Miller le remplacera aux côtés de Brad Binder l’an prochain. Le pilote de 27 ans commente sur motogp.com : « ce n’est pas facile d’obtenir un bon résultat dans cette série en ce moment » assure-t-il. « Tout est très dépendant de la position de départ. En course, les dépassements sont difficiles et lorsque vous êtes derrière quelqu’un, le pneu avant surchauffe et la pression d’air monte en flèche. Ces facteurs rendent les courses très difficiles. C’est la réalité ».

Miguel Oliveira, Red Bull KTM Factory Racing, Motul TT Assen

« C’est aux constructeurs et aux pilotes de s’adapter à la situation des pneus Michelin« 

Un constat qui amène donc à parler de ces fameux pneus Michelin. Voilà ce que le Portugais en dit : « en termes d’adhérence, de stabilité et de distance, les pneus Michelin sont actuellement à un niveau incroyable. Mais parfois, c’est très difficile d’entrer dans la fenêtre où le pneu fonctionne parfaitement, notamment en termes de température et de pression des pneus » explique-t-il.

« C’est aux constructeurs et aux pilotes de s’adapter à la situation » conclut-il. « Parce que nous avons tous les mêmes pneus. De nombreux week-ends, les pilotes se plaignent des pneus et du manque d’adhérence. C’est parce que dans certaines circonstances, vous ne pouvez tout simplement pas obtenir ces pneus dans la bonne fenêtre de performance ». Et ce n’est donc pas la faute du manufacturier unique si l’on suit bien le raisonnement de Miguel Oliveira

Miguel Oliveira, Red Bull KTM Factory Racing, Motul TT Assen

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