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Miguel Oliveira

Avec cet avis de Miguel Oliveira sur le nouveau format en MotoGP, on se rend compte combien il est difficile d’envisager un jour une unanimité des pilotes sur les questions de sécurité. Aleix Espargaró a en effet clamé à qui voulait l’entendre que le MotoGP ne pouvait pas continuer à remplir son infirmerie à chaque Grand Prix, accusant ainsi ledit nouveau format d’en porter la responsabilité. Une analyse que le Portugais contredit ouvertement. Voici son analyse.

C’est un fait aujourd’hui que dès qu’un Grand Prix est lancé, il n’y a plus de temps à perdre pour bien se qualifier, moment clé qui déterminera la suite dans les désormais deux courses au programme. Il n’y a plus de répit ni de moment privilégié pour régler sa moto avant de se lancer à l’assaut du chrono. L’officiel Aprilia Aleix Espargaró stigmatise cette cadence infernale en l’identifiant comme la cause principale des nombreuses blessures aujourd’hui constatées dans les rangs du MotoGP.

Une approche qui ne fait pas l’unanimité, y compris dans son camp où l’on trouve à présent un Miguel Oliveira qui a d’autant plus la légitimité de parler du sujet qu’il a été blessé à deux occasions en cette première mi-temps de cette éprouvante saison. Et voici son sentiment lu sur Speedweek : « j’analyse chacune de mes chutes, y compris les deux fois où je me suis blessé. Je n’ai rien vu qui était de la responsabilité du format. Je ne pense pas que vous puissiez citer les courses de sprint comme la cause des accidents ».

A Portimao, Oliveira a été abattu par Marc Márquez (Honda).

Miguel Oliveira : « nous avons des motos qui sont à un niveau similaire, nous sommes tous très rapides, donc on peut difficilement faire la différence »

Miguel Oliveira n’est donc pas d’accord avec Aleix Espargaró. Cependant, si l’on suit son raisonnement, le Portugais se rapprocherait presque de la sensibilité d’un Pecco Bagnaia sur la rançon du nivellement des valeurs… « La plupart des accidents se produisent lors des courses du dimanche. La seule chose claire, c’est que le Sprint donne à chaque pilote une idée de la direction à prendre le dimanche. Cela peut générer un peu trop d’excitation et d’agitation lors des premiers tours. Mais ce n’est pas la raison des accidents. J’aime le nouveau système ».

Puis il ajoute : « nous avons les dispositifs qui amènent nos motos à un niveau similaire. Nous sommes tous très rapides, donc au départ on peut difficilement faire la différence. Tout le monde est si proche les uns des autres, donc certaines chutes ne sont que de la malchance. Il s’est déjà passé beaucoup de choses lors des courses précédentes. Mais je pense que nous avons besoin de toute la saison pour avoir une idée de la façon dont les deux courses d’un week-end l’affectent ».

Il concède néanmoins : « bien sûr, ce serait plus détendu de ne pas avoir à se battre pour une place en Q2 dès la première séance d’essais. Mais c’est la même chose pour tout le monde, alors je ne vois pas la nécessité de changer le format pour 2024. Mais je ne suis qu’une partie du système et je dois m’adapter ».

Et Miguel Oliveira conclut d’une façon qui ravirait un Jack Miller : « vous avez deux options : ou vous vous asseyez sur le canapé, pleurez et regrettez ce qui vous est arrivé. Ou vous prenez le trajet pour vous rendre au travail et envisagez l’avenir avec optimisme. Je vais le faire. J’étais rapide et compétitif, ça compte pour l’avenir ».

In Jerez wurde Oliveira Opfer von Fabio Quartararos (Yamaha) Manöver

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