L’ancien Champion du Monde 500 Mick Doohan est un ambassadeur de la marque Honda et grâce à son prestigieux passé au HRC, c’est un invité très prisé. Il est aussi écouté et apparemment, son contrat ne l’oblige pas à être à l’unisson avec son employeur. C’est du moins ce qui ressort lorsqu’il donne son opinion sur l’ère de la recherche aérodynamique que Ducati a ouverte, provoquant l’ire des autres marques, à commencer par celle de Tokyo. Elles voudraient mettre sous l’éteignoir cet axe de développement. Mais Doohan, lui, trouve ça génial !
Le déflecteur de la discorde a fait souffler un vent de colère dans les rangs du MotoGP. Une tempête même s’est levée contre le solitaire directeur technique, Danny Aldridge, pris dans le tourbillon de la contestation. La frénésie aérodynamique détournerait le règlement et promettrait le début de la fin du MotoGP existant par l’explosion des budgets et la naissance de machines aussi ennuyeuses que des Formule 1… Mais tout le monde ne partage pas cette vision. Et les sentiments contraires ne se trouvent pas tous chez Ducati.
La preuve avec Mick Doohan qui déclare : « je dirais que c’est bon pour la discipline. Ils ont trouvé quelque chose qui suscite la controverse et anime le milieu. Je dirais que c’est tout bénéfice ». Sur le déflecteur proprement dit, il précise : « je ne sais pas ce que c’était, je n’ai pas eu d’information dessus, mais je pense que c’est toujours bon d’avoir un nouveau champ de recherche et de développement. Jusque-là, on a travaillé sur l’électronique avec les contrôles de traction, l’anti cabrage, le frein moteur. Cela a amené quelque chose de nouveau et c’est toujours positif ».
Il termine sur moto.it : « je ne vois rien de mauvais là-dedans. Et ça fait parler les gens, ça crée de l’intérêt. Attendons de voir ce que vont faire les autres constructeurs lors des prochaines courses ». Pour Austin, Ducati continuera à utiliser son déflecteur vu au Qatar et en Argentine autant que de besoin. Aprilia a promis un élément de la sorte, tout comme Honda qui le mettrait à disposition du seul Crutchow. Quant à Yamaha, il ne sort le sien que lorsqu’il pleut…
