Mick Doohan s’est confié sur les ondes de MotoGP.com sur l’élite actuelle qui lui a succédé, ainsi qu’à sa génération. Retraité, quintuple titré avec une Honda, c’est l’icône du siècle passé qui constate que les choses ont bien changé. Il voit aussi qu’il y a un compatriote dans ce peloton qui est ce qui se fait de mieux en termes de course moto. Et il lui prodigue quelques conseils pour être digne de son drapeau…
Ce compatriote est un Jack Miller au parcours particulier et au caractère bien trempé. Amené par Honda directement en MotoGP depuis une Moto3 où il était dans le giron de KTM, l’Australien a dû apprendre vite. Mais alors que le HRC pouvait récupérer la mise de son investissement, il a laissé sa pépite à Ducati qui cueille le fruit des efforts de formation effectués par les Japonais.
Cela étant dit, c’est bien avec une RC213V qu’il a conquis son unique podium à ce jour dans la catégorie. Et quelle réalisation, puisqu’il se trouvait alors à Assen sur la plus haute marche ! Depuis, on a eu des coups d’éclat mais plus rien de concret à se mettre sous la dent de la part de celui qui a conclu la campagne 2018 au 13e rang.
Une disette que l’aîné Mick Doohan explique ainsi : « Jack est rapide. Il doit juste se concentrer mentalement sur ce qui est son objectif. S’il parvient à être tout aussi fort sur ce point, qu’il l’est physiquement, alors la régularité sera là. Il peut rouler aux avant-postes, sans commettre d’erreurs. C’est le genre de choses qui ne relève pas de la chance, mais de la préparation ».
Il y aurait donc une marge de progression en matière d’intensité dans l’implication chez Miller… « En tout cas je pense qu’il peut mieux faire car il a la vitesse et la capacité à canaliser l’aspect mental. Vous commencez par décrocher des podiums, ensuite vous vous battez en tête de course puis pour des victoires et le Championnat devient une possibilité ».
La feuille de route est ainsi tracée. Et rien ne ferait plus plaisir au vétéran : « je suis Australien tout comme lui et je me réjouirais de voir un de mes compatriotes et tout particulièrement lui sur le devant de la scène. Ça serait bien pour l’Australie, tout autant que pour notre sport, car nous nous devons d’avoir d’autres nationalités et pas seulement des italiens ou des espagnols ».