Le chef de la clinique mobile insiste pour que les gens restent à la maison pour éviter la propagation du coronavirus
Michele Zasa, chef de la clinique mobile MotoGP, est actuellement en première ligne pour lutter contre l’incendie du coronavirus en Italie. Dans une interview accordée à la Gazzetta dello Sport, l’Italien insiste sur la dangerosité de la situation et critique le manque de sérieux de ceux qui évitent le confinement.
« Il y a des moments où j’aimerais prendre des gens et les mettre dans leurs maisons. Dans la rue, vous pouvez toujours voir des gens sur les rives, marcher, courir. Nous combattons une arme invisible, mais il y a beaucoup de gens qui ne s’en rendent pas compte et augmentent seulement le risque de contagion. »
Comme en Espagne, la principale crainte en Italie est l’effondrement du système de santé. Michele Zasa appelle à la solidarité et, surtout, à la responsabilité. « Le vrai problème est maintenant de voir que tant de jeunes qui commencent à se sentir mal. Ils ne voient la tragédie humaine que lorsque l’on prend quelqu’un de chez eux, de leur famille… L’ Italie est devenue une nation de joggers ! Faut-il les prendre et leur montrer les morts ? C’est la Troisième Guerre mondiale, les gens doivent commencer à le comprendre. »
Selon les experts, le sommet de la crête n’a pas encore atteint l’Italie et le nombre de personnes décédées et infectées continue d’augmenter à un rythme inquiétant malgré une alarme depuis plus d’une semaine. Le responsable de la Clinique Mobile admet qu’une situation de ce calibre n’était pas attendue et que maintenant on en paye les conséquences.
«Il m’est difficile d’en voir davantage, tout chiffre est sous-estimé. Il y a tellement d’asymptomatique et il est impossible de tout montrer. J’ai vu des choses incroyables en tant que médecin, mais c’est autre chose. C’est un stress constant et très élevé, aussi parce qu’il faut suivre des processus très rigides pour éviter tout contact avec le patient. En très peu de temps, nous nous sommes retrouvés dans une situation d’urgence absolue », dit-il pour terminer.
Article original ICI