Meregalli est un directeur du team officiel Yamaha qui ne peut être satisfait de la tournure des événements pour ses troupes lors de cette saison. Dans le même temps, il n’a pas à être effondré sur la prestation de ses hommes dont l’infortune est d’abord due à une Yamaha qui s’est désunie. En proie à des problèmes moteur qui lui a attiré des ennuis avec le règlement, la marque aux diapasons doit envisager 2021 autrement, sous peine de perdre son statut de favori au détriment de celui de faire-valoir …
Massimo Meregalli a été passé à la question sur le site officiel motogp.com au sujet d’une saison 2020 de MotoGP où son meilleur pilote, Maverick Viñales, ne pointe que sixième général. Son second, Valentino Rossi, a fait la pire campagne de sa longue carrière avec un quinzième rang final, fruit de trois chutes et d’une infection à la COVID-19 le tenant éloigné de sa M1.
Cependant, malgré ces déceptions, Meregalli donne la moyenne à ses troupes lorsqu’il les passe à la notation : « la saison a été très difficile et étrange » commence l’Italien. « Mais je nous donne un 6,5 sur 10 parce que nous avons fait de grandes choses, mais nous n’avons pas tenu jusqu’à l’arrivée ».
« Nous avons eu un très bon départ, nous avons bien performé au début, et dès les tests d’hiver, mais aussi lors de l’ouverture de la saison à Jerez. Ce qui nous manquait, c’était la cohérence. La cohérence vous donne la possibilité de vous battre pour le titre. Et nous avons malheureusement perdu cela » regrette le directeur de l’équipe Yamaha.
« Nous avons entamé la saison avec l’ambition d’être cohérents et de nous battre pour le championnat. Mais de nombreux facteurs différents ont compliqué la situation. En fin de compte, je dois dire que nous n’avons pas réussi à atteindre ce qui était notre objectif au début de la saison » admet Meregalli qui constate par ailleurs que le titre pilotes a été remporté par un Joan Mir au guidon d’une Suzuki GSX-RR équipée, comme la Yamaha, d’un moteur quatre cylindres en ligne… En 2021, il y aurai même un sponsor identique sur les carénages.
Si les faits de course et la crise sanitaire, qui a touché personnellement Rossi et Meregalli, n’ont pas épargné le team officiel Yamaha, l’écueil restera ce problème de soupapes sur les moteurs de la M1 dont l’allocation annuelle a fondu comme neige au soleil. Les pénalités ont suivi, jetant comme une ombre sur la bonne réputation du blason d’Iwata.
Meregalli : « Crutchlow aura beaucoup de travail »
« Maverick Viñales a pris un très bon départ. Mais malheureusement, je dois me répéter : différents facteurs sont entrés en jeu et la cohérence a été perdue. Il n’a pas été en mesure d’être devant à toutes les courses, et ce n’était pas toujours de son fait. Il n’a pas pu être présent sur toutes les pistes. C’est probablement un mauvais point pour mon évaluation » analyse Meregalli.
« Valentino Rossi a également connu une saison difficile. Il n’a jamais eu autant de résultats blancs, dont trois zéros d’affilée. Après cela, il a été touché par la Covid-19 et à Valence-1, nous avons eu un problème sur la moto. Ce n’était certainement pas sa meilleure saison », poursuit-il au sujet du neuf fois champion du monde. « Heureusement, il aura une autre saison l’année prochaine pour faire ses preuves et effacer cette année ». En effet, Vale poursuivra sa route chez Petronas Yamaha, pour tenter, au moins d’arriver à ses 200 podiums.
Le bilan étant fait, il faut regarder à présent 2021. Une année qui sera marquée par une arrivée : « l’année prochaine Fabio Quartararo viendra dans l’équipe. Nous aurons deux jeunes et rapides pilotes. Nous devons essayer de leur donner quelque chose avec lequel ils peuvent être à la fois rapides et très constants durant toute la saison ».
Pour ça, il va falloir travailler dur, et justement, Yamaha a embauché quelqu’un pour décliner toutes ces bonnes volontés sur la piste. Il s’agit de Cal Cruthlow, le nouveau pilotes d’essai : « vers la fin de cette saison, nous avons eu des difficultés dans certaines courses. C’est certainement quelque chose que nous ne voulons plus voir. C’est une autre raison pour laquelle nous travaillons sur un programme de tests assez intense. Si l’évolution de la pandémie le permet, Cal aura beaucoup à faire » finit Meregalli.