Dimanche dernier à 14h50 sur le circuit de Chang à Buriram, Marc Márquez célébrait son huitième titre mondial en virevoltant autant que les milliers de confettis qui l’entouraient.
La bataille avec celui que tout le monde considère maintenant comme son probable plus sérieux adversaire avait été intense jusqu’au dernier des 26 tours que comptait le Grand Prix de Thaïlande et le pilote catalan pouvait relâcher la pression pour célébrer comme il se doit sa domination totale sur cette saison MotoGP 2019.
Tout à sa joie, le pilote Honda avait sans doute oublié sur le moment la très grosse chute qu’il avait subie deux jours auparavant lors de la première séance d’essais et les deux heures passées à l’hôpital de Buriram suite à ce violent choc et à son évacuation sur une civière, le souffle coupé et le corps meurtri…
Alpinestars, non, et a fourni les données relatives à ce qui, il n’y a pas si longtemps, aurait pu, aurait dû, avoir des conséquences beaucoup plus graves.
D’après le graphique de la firme italienne, le système Tech-Air® s’est déclenché un peu moins de deux secondes après le début de la perte de contrôle de Marc Márquez et, plus important, un peu plus d’une demi-seconde avant le premier impact. Comme on pouvait le supposer au vu des images prises par les caméras de surveillance, celui-ci a été extrêmement violent, et les datas indiquent une décélération heureusement très brève de 26,14 G durant une chute qui, elle, a duré 4,8 secondes.
Autrement dit, au moment de l’impact, Marc Márquez pesait 26 fois son poids… On comprends aisément que les os et les organes n’apprécient que très modérément ce genre de traitement !
Avec un tel choc, sans les équipements de sécurité aujourd’hui obligatoires pour tous les pilotes de Grand Prix, l’issue aurait évidemment pu en être dramatique.
Heureusement, les équipementiers (casques, cuirs, Airbags, protection dorsales et ventrales, gants, bottes) mais aussi les autorités (FIM, Dorna) ne cessent de travailler pour élever au maximum le niveau de sécurité permettant à tous les passionnés que nous sommes de vivre notre sport avec le moins de drames possible.
En Grand Prix, le risque zéro n’existera jamais mais nous tenons à remercier tous ceux qui œuvrent pour s’en rapprocher !