Au train où vont les choses, on craint sincèrement que Marc Marquez ne paye au prix fort la façon dont a été gérée sa fracture à l’humérus droit. Une blessure qui dure, et qui menace non seulement déjà sa saison 2021 après avoir euthanasié celle de 2020, mais qui met le doute, tout simplement, sur la suite de sa carrière. Des interrogations partagées et qui ne s’échangent plus seulement sous le manteau. On en parle ouvertement, à l’instar de Marco Melandri …
Inconditionnels de Marc Marquez, ce n’est pas avec Marco Melandri que vous allez être rassuré sur le sort de votre idole. L’Italien retraité et maintenant consultant a donné son avis sur l’épreuve que traverse aujourd’hui l’octuple Champion du Monde. Dans des propos relayés par Tuttomotoriweb, son analyse est impitoyable et révèle une conviction : toute cette affaire a été médicalement mal gérée…
Il dit : « ce sera la course la plus difficile pour lui. Parce qu’à mon avis, l’erreur qui a été commise immédiatement a été de ne pas s’appuyer sur une équipe spécialisée » Une entrée en matière qui annonce une mise à l’index de celui qui, jusque-là était évalué comme irréprochable : le docteur Xavier Mir : « je connais le Dr Mir, il a opéré mes avant-bras du syndrome des loges en 2004. Il est certainement très bon, mais pour une telle blessure, vous ne pouvez pas aller voir quelqu’un qui est médecin sur la piste, un chirurgien qui fait aussi des pieds et des mains ».
Melandri : « ils lui ont dit « une plaque et deux vis et tu vas bien », mais non »
L’Italien ajoute : « il est chirurgien en général, travaille tout, des articulations aux os… Marquez aurait dû se rendre chez un spécialiste, en Italie par exemple il y a le docteur Giuseppe Porcellini qui ne fait que les épaules et les coudes, point final. Dans le cas de Marquez un neurologue était également nécessaire pendant la chirurgie. Quelqu’un comme Marc ne peut rien laisser au hasard, mais à la place, ils lui ont dit « une plaque et deux vis et tu vas bien », mais non ».
Pour finir, Melandri n’est pas convaincu que Marquez puisse revenir au niveau qui était le sien avant l’accident de Jerez : « c’est très difficile. D’un côté il a l’envie, la détermination de le faire encore plus qu’avant, de l’autre je vous dis que c’est très difficile. Il a passé un an sans toucher à la moto et s’il pouvait revenir, il ne reviendrait certainement pas dans un état optimal. Ensuite, avec le MotoGP d’aujourd’hui, vous roulez très peu, presque jamais. Et nous devons le faire pour être compétitifs ».