40 ans pour ne numéro 46 ne pouvait pas laisser insensible celui qui a porté le numéro 3… Et qui en a huit de plus. Il s’agit d’un Max Biaggi qui a été le premier grand rival que Valentino Rossi a dû affronter dans la catégorie reine des Grands Prix. Il y avait aussi entre eux une suprématie nationale à prendre. Il y a eu des heurts, mais heureusement pas de malheurs. La paix des braves a été signée et il reste à présent des souvenirs.
Le Corsaire et le Doctor ont eu maille à partir, mais leurs joutes et leurs frasques font maintenant partie de la légende des Grands Prix. Au moment où Vale souffle ses 40 bougies, l’empereur romain revient sur ses campagnes : « j’ai vu que Valentino m’avait placé au top de ses rivaux. J’en suis ravi, parce que, ensemble, nous avons mené de belles batailles et, d’une certaine manière, écrit une belle histoire de rivalité. J’avais huit ans de plus que lui alors il est maintenant en quelque sorte dans la même situation dans laquelle j’étais ».
Il ajoute : « au fur et à mesure que vous mûrissez, certaines choses vous paraissent plus nettes qu’elles ne l‘étaient sur le moment. Avec le recul, je ne changerais rien, je referais de ce j’ai fait. Mais je le referais sans doute différemment. J’aurais peut-être dû me comporter différemment. J’ai toujours été dur, et, dans un certain sens, pur. Je pensais que la moto et mon équipe suffisaient. Mais ce n’est pas tout à fait comme ça. Peut-être que si ça se passait aujourd’hui, j’agirais différemment ».
Sur GPOne, il termine avec ce souvenir qui le taraude encore et toujours : « à Welkom, en 2004, en Afrique du Sud, j’ai choisi la mauvaise tactique. Je ne savais pas combien de tours il restait. Quand j’ai vu le drapeau à damiers, je me suis senti mal, car je pensais qu’il restait encore un tour. Je venais de réaliser le meilleur en course et je pouvais remettre ça un tour de plus. J’y pense encore aujourd’hui. Mais les courses sont comme ça ».
Quand on sait l’importance qu’a eu cette première victoire Yamaha pour Rossi, on constate que le destin ne tient qu’à un fil…