Max Biaggi a 48 ans, et bien qu’il ait juré, après un grave accident de supermoto, qu’on ne le reverrait plus sur un circuit au guidon d’une moto, il a confirmé l’adage voulant qu’à chasser le naturel, il revient au galop… Celui qui est aussi à présent un patron d’écurie en Moto3 qui roulera en 2020 avec Husqvarna n’oublie pas qu’il est un ambassadeur Aprilia. Une marque avec laquelle il a conquis la majorité de ses titres et victoires, dont les derniers en WSBK. Justement, c’est avec une RSV-4 classée X qu’il a retrouvé goût à la vitesse du côté de Sepang. L’occasion de donner son avis sur la situation de la marque qui est le dégât collatéral de l’affaire de dopage qui concerne Andrea Iannone…
Max Biaggi était sur le tracé de Sepang en Malaisie pour faire la démonstration de la puissance de feu d’une Aprilia RSV-4 X qui avoue 225 ch pour seulement 165 kilos. Une vraie Superbike dont il n‘existe que dix exemplaires, déjà écoulés à 39 000 euros pièce. « J’ai atteint une vitesse de pointe de 290 km / h. Au Mugello, nous en avons même fait 305 avec le X » se réjouit le Corsaire qui rappelle que cette machine est décidément très proche de la Superbike avec laquelle il a jouté de 2010 à 2015.
« En termes de puissance moteur, la puissance est très similaire à la machine d’usine que j’ai conduite en 2015 », assure Max. « Il ne faut pas oublier que le moteur a une cylindrée de 1100 cc. L’électronique est très similaire à la moto d’usine de 2015. Le comportement de la moto est également comparable, la tenue de route est complètement identique. Vous conduisez donc une superbike de course pur-sang. »
Une pistarde avec laquelle il a tourné autour des autres protagonistes qui étaient de l’événement. Il leur a mis 10s au tour… « J’ai roulé pendant trois jours. La nouvelle Aprilia devait être présentée en Malaisie et dans le reste de l’Asie du Sud-Est. Il y avait beaucoup de pilotes sur la piste, dans des endroits c’était difficile et dangereux car seuls des amateurs étaient sur la route » commente l’empereur romain qui lâche malgré cette absence d’adversité : « je suis malheureusement encore rapide. »
Une dernière phrase qui interpelle dans un contexte où Aprilia se prépare à se passer de son pilote titulaire Andrea Iannone empêtré dans une affaire de dopage. Max Biaggi va-t-il aider son constructeur de prédilection en faisant, par exemple, des tests avec la RS-GP ? il répond sur Speedweek : « un pilote d’essai MotoGP doit non seulement avoir de la vitesse, mais aussi une idée claire de l’apport technologique qu’il doit fournir aux ingénieurs », explique Biaggi qui a aussi répondu à la question de savoir si le pilote de Superbike Lorenzo Savadori pourrait être un pilote de test MotoGP approprié… Il n’y a pas eu d’approbation enthousiaste….