Ancien Champion du Monde, à un moment donné icône des Grands Prix, le pilote Max Biaggi s’est ensuite transformé en ambassadeur d’Aprilia puis en chef d’une équipe Moto3 en lice pour le titre cette saison avec Aron Canet. Et KTM. Un parcours, une expérience, qui, ajoutés avec le temps qui passe, permet à l’empereur romain d’embrasser la sagesse en prenant du recul. Il s’est confié sur son sport et son milieu de façon transparente. Une approche où son compatriote et ancien rival Valentino Rossi semble comme toujours sous-entendu…
Max Biaggi a connu l’âge d’or du MotoGP italien avec Capirossi et Valentino Rossi, qui ont été les références de la catégorie. Étant le plus âgé des trois, il a été le premier à entendre la retraite frapper à sa porte. Dans un long message sur son réseau social, il a expliqué pourquoi il était si compliqué pour un pilote de partir. Un sujet qui concerne en ce moment un certain Valentino Rossi.
Max Biaggi a ainsi commenté : « la moto est déjà devenue un sport à 360 ° et il ne suffit pas d’aller vite sur la piste. Nous devons être politiquement très préparés pour empêcher toute attaque de venir, une attaque qui pourrait nuire à l’image du pilote et la rendre moins attractive sur le marché des sponsors. Prendre soin de chaque détail est essentiel ! C’est pourquoi la plupart des pilotes son politiquement très corrects aujourd’hui. Mais ils ne peuvent pas le faire complètement ! Ils doivent garder une petite fenêtre sur leur vie, une fenêtre par laquelle ils entretiennent leur relation avec leurs fans ».
Le corsaire a ensuite poursuivi : « on oublie une chose : les pilotes, les mécaniciens, les chefs d’équipe et tous les experts, qui vivent depuis des années dans le Championnat du Monde, sont habitués à une très haute compétition, à la fois en piste et hors de la piste. Pensez-vous qu’il soit facile pour un technicien, un ingénieur, un pilote d’arriver dans ce monde et d’y rester pendant des années ? Non, ce n’est pas du tout le cas et il ne reste dans ce monde qu’avec une forte volonté, avec beaucoup de travail, avec beaucoup de couleuvres à avaler, mais toujours avec le sourire aux lèvres ».
Enfin, l’ambassadeur d’Aprilia a conclu : « cela montre que les processus mentaux qui émeuvent les esprits des pilotes et des divers travailleurs de tous les ordres et de tous les degrés sont inconnus et incompréhensibles et que cela se passe pour le bien ou pour le mal. Mais la plus grande erreur est de penser que les protagonistes de cette vie si compétitive, si merveilleuse, mais aussi si difficile, peuvent facilement quitter ce qu’ils ont conquis au cours d’années de sacrifices. Chaque semaine tout est remis en question ! Une chose est sûre : le spectacle doit continuer, ça a toujours été comme ça et ça sera toujours comme ça ».
