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Max Bartolini

Max Bartolini, le directeur technique de Monster Yamaha, a révélé que la clé pour exceller en MotoGP dans l’ère actuelle repose sur la maximisation des performances des pneus arrière. Depuis l’introduction de Michelin en 2016, la compétition a observé un changement significatif dans la dynamique de la course par rapport à l’époque où Bridgestone dominait avec des pneus avant plus performants.

L’importance de l’adhérence arrière en MotoGP a été mise en lumière par Max Bartolini, directeur technique de Monster Yamaha. Selon lui, maximiser l’adhérence du pneu arrière est désormais la clé pour décrocher la victoire.

Depuis son arrivée chez Monster Yamaha, Max Bartolini a réorienté les efforts techniques de l’équipe autour d’un objectif central : maximiser les performances du pneu arrière. Dans une ère MotoGP dominée par l’adhérence arrière, Bartolini explique pourquoi cette optimisation est désormais cruciale pour rester compétitif, notamment face à des constructeurs comme Ducati.

Entre 2009 et 2015, avec les pneus Bridgestone, l’avant dominait la dynamique des motos. Les pneus avant étaient si fiables qu’ils dictaient les limites des performances en virage. Mais depuis l’arrivée de Michelin en 2016, la situation s’est inversée. « L’arrière est maintenant très, très solide, » explique Bartolini sur crash.net, « et celui qui peut exploiter 100 % de cette adhérence sera plus rapide. »

Cependant, cet avantage a un coût : la gestion des pneus avant est devenue plus délicate, nécessitant des ajustements techniques et stratégiques constants. « Michelin a fait un excellent travail pour améliorer l’avant, mais l’arrière reste le facteur décisif. »

Piero Taramasso Michelin MotoGP Barcelone

Max Bartolini : « si vous ne maîtrisez pas l’entrée et la vitesse en virage, vous n’aurez jamais une bonne accélération »

Contrairement aux idées reçues, l’adhérence arrière ne se limite pas à l’accélération en sortie de virage. Bartolini insiste sur son rôle dans toutes les phases du virage : « chaque virage comporte une phase de freinage, d’entrée en virage, de vitesse de virage et d’accélération. Si vous ne maîtrisez pas l’entrée et la vitesse en virage, vous n’aurez jamais une bonne accélération. »

Cette vision remet en question les approches traditionnelles, soulignant l’importance d’une compréhension globale de la dynamique des pneus.

Pour maximiser l’utilisation de l’adhérence arrière, Yamaha travaille sur une transformation majeure : le développement d’un moteur V4, tout en continuant à peaufiner son 4 en ligne emblématique. Après une saison 2024 sans podium, ce changement stratégique vise à aligner Yamaha sur les standards techniques de ses concurrents, notamment Ducati.

Le moteur V4 pourrait offrir une meilleure exploitation de l’adhérence arrière, grâce à une architecture plus compacte et une répartition des masses optimisée. Cependant, Bartolini met en garde contre des attentes immédiates : « ce n’est pas seulement une question de puissance brute, mais de rendre la moto homogène et capable de tirer parti des pneus. »

Bartolini reconnaît que Yamaha est en retard, mais il voit dans cette transformation une opportunité de renaître. « Celui qui comprend comment utiliser 100 % de l’adhérence arrière aura un avantage décisif, » conclut-il.

Avec un projet moteur ambitieux et une philosophie centrée sur l’adhérence arrière, Yamaha s’engage dans une refonte profonde. Si les ingénieurs réussissent à traduire les enseignements de Bartolini en performances sur la piste, Yamaha pourrait bien retrouver le chemin des podiums, voire de la victoire, en 2025.

Max Bartolini

 

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