Max Bartolini, qui a eu l’opportunité unique de travailler avec deux des plus grands talents actuels du MotoGP, Fabio Quartararo et Pecco Bagnaia, a récemment comparé les compétences de ces deux pilotes. Anciennement chez Ducati avant de devenir directeur technique chez Yamaha, Bartolini a une perspective rare et précieuse sur les différences et les similitudes entre ces deux pilotes.
Lors d’une interview avec Motosprint, Bartolini a expliqué : « du point de vue du pilotage, ils sont tous les deux très forts au freinage, mais de manière différente. Pecco excelle dans la deuxième partie du freinage, tandis que Quartararo est plus dans la technique « classique ». Pecco est plus réfléchi dans son approche, calculant chaque mouvement, alors que Fabio est tout talent, instinctif, et il va au maximum dès qu’il monte sur la piste. »
Bartolini est convaincu que Bagnaia n’a pas encore atteint son plein potentiel : « Pecco n’a même pas encore montré tout ce qu’il peut faire. » Humainement, il voit des similitudes entre les deux : « Quartararo est plus extraverti, tandis que Pecco est plus introverti, mais tous deux sont extrêmement bons, tant sur le plan humain que professionnel. Ils prennent soin de leur équipe, et cela se voit dans leur relation avec ceux qui travaillent avec eux. »
Max Bartolini : « en plus d’être très fort, Fabio Quartararo est extrêmement déterminé »
En ce qui concerne Quartararo, Bartolini loue son talent et sa détermination : « en plus d’être très fort, il est extrêmement déterminé. Il peut parfois s’énerver quand les choses ne vont pas comme il le souhaite, mais cela ne dure que cinq minutes. Il est très rapide pour contourner les problèmes. »
Bartolini a également eu l’occasion d’évaluer Alex Rins, coéquipier de Quartararo chez Yamaha, en soulignant son talent mais aussi sa malchance liée à des problèmes physiques : « Rins est méthodique et extrêmement sensible à certains aspects de la moto. Ses années d’expérience sur différentes machines se reflètent dans ses commentaires techniques. »
Bartolini conclut en soulignant l’atmosphère positive qui règne dans le garage Yamaha : « travailler avec ces deux pilotes est un plaisir, il y a une très bonne ambiance humaine. Il ne manque qu’une demi-seconde de plus pour que tout aille parfaitement bien. »