Les derniers essais MotoGP au Mugello, rassemblant Honda et Yamaha comme l’équipe test Aprilia, ont scellé l’intégration de Max Bartolini en tant que directeur technique du projet de la firme d’Iwata en Grand Prix. Après deux décennies passées chez Ducati, l’intéressé a qualifié ces deux jours de test de « très importants », et même cruciaux pour comprendre les défis de sa nouvelle maison. « Heureusement, la météo a coopéré et nous avons pu compléter l’intégralité du programme », a-t-il partagé dans un récent podcast vu sur moto.it riche en enseignements.
Max Bartolini, visiblement stimulé par cette nouvelle aventure, ne cache pas la complexité de sa mission. « Oui, c’est définitivement un bon défi. Je m’attendais à ces difficultés, même si je pensais peut-être qu’elles étaient réparties différemment selon les différents domaines », explique-t-il. Son premier contact avec le département course au Japon a été, selon ses mots, « particulier ». « Disons que la première semaine, nous étions un peu prudents les uns envers les autres, ce n’était pas facile de prendre des mesures. »
Parlant de la transition de Ducati à Yamaha, Bartolini met en lumière les différences culturelles et structurelles entre les deux géants du MotoGP. « Yamaha est monstrueusement plus grand que Ducati, le département course est structuré différemment. Il y a une grande passion. »
Max Bartolini Yamaha : « Fabio Quartararo est un travailleur infatigable »
Concernant les avancées techniques de la M1, Bartolini révèle : « il y a eu des évolutions dans l’aérodynamique, dans le moteur, dans certains composants du châssis : plus d’innovations ont été introduites qu’on aurait pu l’espérer. » Cependant, il souligne que le plus gros problème reste « le manque d’adhérence », une préoccupation constante des pilotes.
Les deux jours d’essais au Mugello ont été fructueux, fournissant une multitude d’informations précieuses. « Les nouvelles pièces apportées étaient toutes légèrement améliorées. Nous pourrons déjà en utiliser certains lors des prochains Grands Prix », annonce Max Bartolini avec optimisme.
Il aborde également la différence de n’avoir que deux motos sur la piste comparativement à huit chez Ducati : « La différence est dévastatrice… » Cependant, il ne tarit pas d’éloges pour ses pilotes, notamment Fabio Quartararo, « un travailleur infatigable, qui entre très vite dans les virages », et Alex Rins, « très efficace dans la dernière partie de l’entrée du virage et qui sait bien gérer les gaz ».
Avec une telle transition, Max Bartolini se trouve au cœur d’une période cruciale pour Yamaha, cherchant à redynamiser et optimiser les performances dans un environnement technique et culturel totalement différent. La saison est encore jeune, et les développements à venir sont attendus avec impatience par l’équipe aux diapasons.
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— Monster Energy Yamaha MotoGP (@YamahaMotoGP) May 16, 2024