Maverick Viñales s’est installé pour cette trêve hivernale au Qatar. Il a en effet jeté son dévolu sur le site de Losail pour profiter de ses conditions à la fois atmosphériques et logistiques qui lui permettront une préparation aux petits oignons en vue de la future saison. Dans ce cocon, il pense aussi à la sécurité, essentielle dans son métier à risques. Il a passé en revue certains circuits du calendrier pour s’arrêter à ce qui est pour lui une incongruité : le TT de l’île de Man…
Maverick Viñales est équipé en Alpinestars et à l’occasion d’une opération de communication pour la marque, celui qui a fini troisième du championnat MotoGP 2019 s’est laissé aller à la confidence en matière de sécurité sur les circuits. Avant toute chose, il a fixé cet impératif : « la sécurité s’évalue lorsqu’il y a suffisamment de mètres de distance avec le mur. C’est là où nous nous blessons vraiment, c’est lorsque vous heurtez le mur ou une autre moto. » Une vision des choses qui ne ferme pas cependant l’idée de tracés plus ou moins urbains, comme il serait question en Indonésie : « je pense que si les parties d’asphalte et de gravier sont correctes, cela peut être très intéressant et innovant » assure le pilote Yamaha.
L’équipier de Valentino Rossi a souligné que la réglementation actuelle est beaucoup plus sûre que la précédente et, par conséquent, de nombreux circuits ont des dégagements qui permettent aux pilotes d’éviter des blessures graves : « il existe de nombreux circuits avec une sécurité incroyable, en particulier les plus récents comme Buriram. Ils viennent déjà avec la nouvelle réglementation et il y a déjà toute la sécurité. »
L’une des plus grandes préoccupations du n°12 est la disposition du Mugello, déclarant que le mur d’extrémité de la ligne droite principale est trop proche : « il n’est pas facile de modifier tous les circuits mais le Mugello est l’un de ceux où nous atteignons 350 km/h et à partir de là, il faut presque sauter sur les freins, et c’est un peu dangereux. Finalement, ils travailleront sur cette bosse. Chaque année nous le répétons et ils finiront par s’en occuper. »
Mais puisque l’on parle de sécurité, quid de ce TT de l’île de Man organisée sur route ? « Pour être honnête, je n’arriverais pas à rouler là-bas. Il y a beaucoup de passionnés pour cette course, c’est indéniable, il y a des gens qui aiment courir ces courses et c’est leur passion. Nous avons également nos risques, mais, bien sûr, il y a beaucoup plus de risques sur l’île de Man. Mais il y a beaucoup de gens qui ont une forte affection pour l’île de Man, tout comme le MotoGP ou la F1 ou les rallyes. Finalement c’est une passion, ce n’est pas à moi de dire si c’est bien ou mal. Il y a beaucoup de pilotes qui aiment ça et c’est une tradition », a conclu Viñales.