La première année de Maverick Viñales chez Yamaha avait été le premier des deux exemples avancés par un Giacomo Agostini développant le sujet de l’importance du mental chez un pilote. Le second concernait Jorge Lorenzo, avec ses périodes Ducati et Honda, ce qui avait courroucé le Majorquin. L’Espagnol, lui, n’a pas relevé. Mais il revient de façon indépendante sur cette partie de carrière d’où il est tombé d’autant plus de haut qu’il se voyait déjà en haut de l’affiche…
Maverick Viñales est arrivé chez Yamaha en 2017, et dès la prise en main de la M1, il s’est montré conquérant. Imbattable sur une feuille des temps de l’intersaison, il a confirmé ses belles dispositions en concrétisant d’entrée au Qatar. Après six Grands Prix, il menait le championnat avec 36 points. Puis de nouveaux pneus sont arrivés à Montmeló, et le rêve a viré au cauchemar…
Sur motogp.com, il explique : « je suis arrivé chez Yamaha et dès le premier jour, j’ai pensé « maintenant nous avons une chance, je dois me battre pour le titre ». Nous l’avons démontré lors des six premières courses, j’étais leader avec 36 points d’avance… Mais les choses ont changé. Nous avons commencé à changer beaucoup de choses sur la moto. Et nous nous sommes perdus pendant deux ans ! », raconte Maverick.
« Quand je cours, je veux juste gagner, et surtout me battre pour le titre » rappelle celui qui aura Fabio Quartararo comme équipier en 2021 au sein du team officiel Yamaha. « Cela n’a pas été facile pour moi. Imaginez : je dominais les premières courses comme je le voulais… la moto et moi n’étions qu’un. Et puis ils ont changé le pneu, le problème est venu à Montmeló. Là, nous avons fait une erreur dans le choix des pneus et je me suis retrouvé loin derrière. »
« A Assen, on avait trois châssis, je devenais fou«
« Après cela, Yamaha a commencé à tout changer. Je me souviens qu’à Assen, ils transportaient trois châssis différents et je devenais fou. J’ai complètement perdu la sensation avec la moto et aussi avec l’équipe. C’était très difficile pour moi de le comprendre et de dire « ok, c’est comme ça maintenant » alors que je me voyais comme un champion potentiel. Cela a été très difficile pour moi ». L’épreuve mentale, si chère à Ago, a donc été perdue…
Mais depuis, ça va mieux ! « J’ai toujours pensé que je pouvais faire plus et c’est pourquoi c’était compliqué pour moi. Le développement que fait Yamaha est très important, tout comme la confiance qu’ils me font ». Il termine : « quand je cours, je veux juste gagner, et surtout me battre pour le titre. Chez Yamaha, il y a eu un changement total de mentalité depuis le milieu de 2019. Maintenant nous travaillons bien pour comprendre quelles parties donnent un avantage. »
Maverick Viñales a fait une bonne intersaison et s’annonçait comme un des favoris cette année, dès le premier Grand Prix à Losail. Puis le coronavirus est arrivé…