La saison 2019 vit son crépuscule, mais le marché des transferts pour la campagne 2021 à 2022 en est déjà à l’aurore. Entre Ducati qui s’interroge sur le fait qu’il faudrait peut-être revoir sa politique pilotes, et les teams qui sont prêts à sauter sur l’occasion Marc Márquez en s’intéressant tout autant au cas Fabio Quartararo, le paddock est dans les starting-blocks. Depuis quelques Grands Prix, il est aussi un nom qui s’affirme et qui promet d’être digne d’intérêt. Il s’agit de Maverick Viñales qui assure avancer vers cette tempête faite de spéculations et de négociations avec l’esprit serein. Car il a ses conditions et il est droit dans ses bottes. Dixit son manager Paco Sanchez…
C’est le style Maverick Viñales : on suit sa route, sans regarder autour. Il en est ainsi depuis quelques Grands Prix dans la mise au point de sa Yamaha, et il faut bien reconnaître que ça lui réussit assez bien. N’est-il pas le dernier vainqueur en date à Sepang ? Un second succès cette année après celui d’Assen. Il se sent peu concerné par le développement de la future M1. Et il donne la réplique à la valeur montante, Fabio Quartararo.
Pour les négociations de son prochain contrat, la démarche sera la même. Ce sera à ses conditions, ou pas, d’autant plus que, d’après son manager Paco Sanchez, il aura l’embarras du choix : « quoi qu’il se passe ou que fait Quartararo, cela nous est égal, car Maverick va suivre son chemin et nous sommes certains de pouvoir lui procurer une moto extrêmement compétitive. Qu’importe l’équipe, que ce soit Yamaha, Ducati, Honda ou Suzuki, car aujourd’hui, son avenir peut être Ducati, Honda, Suzuki, facilement, et ce pourrait être Yamaha. »
Pourquoi donc Yamaha arrive en dernier avec un conditionnel marqué ? « Chez Yamaha ils connaissent les conditions. Si Yamaha ne les suit pas, ce sera un problème pour eux, pas pour nous, et où que nous allions, Maverick s’en sortira à merveille », prévient le manager. Le message semble être le suivant : si Yamaha veut garder Viñales, il faudra parier dessus et oublier Rossi ou Quartararo pour le développement technique de la M1…
« Cela fait longtemps que je parle à tout le monde » ajoute Sanchez sur AS. « Il y a des conversations. Il n’y a pas encore de négociations. Cette année, le marché est un peu plus lent que les autres années et je pense que les constructeurs attendent de voir ce que feront les nouveaux « rookies », ce que font les pilotes Moto2 et ce qui se passe avec Marc Márquez, qui est évidemment le numéro un sur le marché. La chose normale est qu’il continue avec Honda et nous jouons avec la possibilité qu’il continue chez Honda. »
Mais le même Sanchez s’étonne d’une approche estimée comme irrationnelle de la part de ses interlocuteurs : « je ne sais pas pourquoi il y a beaucoup de chefs d’équipe qui voient le travail d’un tour ou des choses spécifiques au lieu de voir un travail global. Mon travail consiste à trouver les meilleures options pour lui, à les mettre toutes sur la table, et j’espère qu’une de ces options sera Yamaha. Jamais nous n’avons pensé écarter Yamaha. Maverick n’a jamais cessé de regarder Yamaha de manière affective et n’a pas songé à quitter Yamaha. Il n’a jamais sous-estimé Yamaha ni envisagé une autre option ». Un appel de pied très clair pour une ouverture des pourparlers avec la marque d’Iwata. Sinon…