Le Grand Prix de France aura été pour Viñales sa troisième victoire en cinq Grands Prix disputés cette année. Une régularité dans le succès qui fait logiquement du pilote Yamaha le leader du championnat avant d’aborder l’Italie le 4 juin prochain. Au Mans, il a assommé ses adversaires directs identifiés que sont Rossi et Márquez. Mais il s’en est découvert un autre : Dani Pedrosa.
Le même Dani Pedrosa s’était dévoilé avant la campagne de France du côté de Jerez où il avait dominé le Grand Prix d’Espagne en partant de la pole-position arrachée, les yeux dans les yeux, à son redoutable équipier Marc Márquez. Le fait de la saison pour l’officiel Honda ? On aurait pu le croire jusqu’au dimanche de la course sarthoise. Car jusque-là, le même Pedrosa s’était montré plus que discret. Avec une position de treizième sur la grille de départ du Bugatti.
Un feu de paille, pensait-on alors sur le sujet de la RC213V frappée du 26. Mais non, les braises couvaient encore et c’est bien un Grand Prix de feu que s’est offert Dani. Avec une troisième place à la clé et des gros points. Au bilan, le voilà second au général provisoire, à 17 longueurs de Viñales, ayant profité à plein des faux pas de Rossi et de Márquez.
Une situation que la dernière recrue de Yamaha ne peut pas ignorer : « il a fait une course incroyable. Je suis le genre de pilote qui fait attention au panneautage le long des stands et j’ai vu sa progression. Il a vraiment fait du bon travail. Il s’est révélé lors de la FP4, on a roulé ensemble quelques tours, et j’ai pu constater qu’il était fort. Il a confirmé en course. A Jerez, il a montré qu’il était dans le coup pour le titre. Il va falloir faire attention à lui. Si on se retrouve à lutter ensemble, ce sera sûrement sympa ».
Décidément, il va falloir pour Marc Márquez vite remettre de l’ordre dans la maison Honda. Pour commencer, il devra combler ses dix points de retard sur son équipier…