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Maverick Viñales

Maverick Viñales a retrouvé sa phase euphorique qu’il sait exprimer avec un naturel si désarmant qu’il se révèle alors extatique. Il en est ainsi lorsque le Top Gun se sent bien, et il peut être tout aussi inversement extrême lorsqu’il rencontre le côté obscur de la force dans la déception, la rancœur, la déprime. Reste que cette actuelle joie de vivre et de courir s’appuie sur le fait bien réel que, depuis le Sachsenring, il est à nouveau un candidat avéré pour le podium. Au vu de son talent, au regard de sa complicité grandissante avec la RS-GP, il aura un rôle à jouer dans la course au titre qui oppose actuellement ses trois collègues Quartararo, Bagnaia, mais aussi son équipier et déclaré ami Aleix Espargaró.

« Ce qui compte, c’est que nous avons maintenant un très bel objectif avec Aprilia : devenir champions du monde ». La déclaration de Maverick Viñales est claire et elle sous-entend qu’il se mettra au service de cette belle cause dont il ne sera pas le grand bénéficiaire, puisque c’est bien son équipier Aleix Espargaró qui est en position de jouer la couronne cette année. Partant de là, il va falloir quand même la jouer fine. L’Espagnol de 27 ans veut bien apporter une forte contribution à cette cause commune, mais il a aussi signalé qu’il attendrait qu’on y mette les formes. Ainsi, s’il n’est pas réfractaire à de futures consignes d’équipes, il a également souhaité un dialogue préalable sur le sujet.

Cela étant dit, Maverick Viñales revient de loin. Son année dernière a été marquée par un divorce fracassant avec Yamaha, qui l’avait préalablement mis à pied, une première, un terrible décès dans sa famille, après l’accident mortel en course Supersport300 de Dean Berta Viñales, et la difficulté à se faire à une machine équipée d’un V4, alors qu’il a été élevé aux quatre cylindres en ligne. Qu’ils soient Suzuki ou Yamaha.

Mais le Top Gun a surmonté tout ça, pour revenir aujourd’hui sur le devant de la scène. C’est l’occasion de rappeler que ce n’est pas n’importe qui. Maverick Viñales a remporté 25 victoires et 70 podiums lors des 199 GP auxquels il a participé jusqu’à présent. En 2013, il a remporté le titre mondial dans la catégorie Moto3. D’aucuns pensent qu’il aurait fait encore mieux si son caractère n’était pas aussi versatile. Et il en convient en répondant : « je suis d’accord, mais je n’ai pas encore fini non plus ».

Maverick Viñales peut devenir le seul pilote MotoGP à avoir gagné sur trois marques différentes

Et en effet : s’il remporte sa première victoire avec Aprilia, qu’il a entrevue lors du dernier rendez-vous à Silverstone, il se remettra en selle parmi les ténors de catégorie en devenant le premier ce ceux-ci à avoir concrétisé avec trois marques : Suzuki, Yamaha, et, donc Aprilia. Sur cette perspective, il dit : « je ne fais pas trop attention à ces choses » dit-il, mais souligne en même temps : « mais je pense que cela en dit long sur un pilote. C’est bien de savoir ces choses, même si vous êtes concentré sur le moment en tant que pilote ».

Avant d’en arriver à retrouver le haut du panier, Maverick Viñales a fait un dur travail de l’ombre avec son équipe. Il le met d’ailleurs ainsi en lumière : « certaines choses sont difficiles à comprendre pour le spectateur. Il ne voit pas tout le travail qui est fait, il ne regarde que les 40 minutes de course. Mais chez Aprilia, nous travaillons chaque jour, chaque heure, chaque minute pour trouver un dixième de seconde sur la piste ».

« Vous ne voyez pas ce travail. Alors que nous essayons d’obtenir le meilleur résultat possible lors d’un week-end de GP, Aprilia réfléchit déjà à comment nous améliorer pour la prochaine course. Et dans mon cas, depuis que je suis arrivé chez Aprilia, ils réfléchissent à ce qu’il est possible de faire pour me faciliter la tâche afin que je sois plus compétitif » termine l’actuel neuvième du championnat qui semble prêt à présent à jouer les arbitres dans la course au titre cette année. Ce qui lui permettra de prendre date pour la saison MotoGP 2023…

Maverick Viñales : « En fin de compte, vous ne voyez que les 40 minutes de course »

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