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Maverick Viñales

Dans le concert de louanges qui met en exergue le bon travail d’Aprilia sur sa nouvelle RS-GP, il manque dans les arguments le nom d’un Maverick Viñales qui était pourtant attendu comme la plus-value du projet du constructeur de Noale en MotoGP. L’ancienne figure de proue d’une usine Yamaha avec laquelle le divorce a été pour le moins houleux n’impressionne toujours pas sur une moto à la philosophie du V4 différente du quatre cylindres en ligne qui l’a formée à la catégorie. Et cela se voit d’autant plus que son équipier Aleix Espargaró fait beaucoup mieux que lui. Le problème ne serait donc pas la moto mais l’homme qui est dessus, une approche qui commence à coller à la peau du Top Gun qui s’en agace ouvertement.

Problème de communication ou malentendu sur des postures, quoi qu’il en soit, à chaque fois que Maverick Viñales échoue face au chronomètre, c’est maintenant plus sur sa santé mentale que l’on disserte que sur le niveau de sa moto. Une évaluation qui commence à lui porter préjudice, en faisant passer pour un pilote friable, un trait de caractère que sa rupture en pleine saison avec Yamaha aurait révélé au grand jour. Une histoire et une approche dont le pilote espagnol n’arrive pas à se défaire. Et ça l’agace, ce qui donne un peu plus du grain à moudre à ses détracteurs… « Ça va trop loin, beaucoup trop loin, parce qu’ils disent toujours que mon problème, c’est le côté mental. Je ne pense pas. Je sais où était le problème chez Yamaha » dit-il.

Il ajoute : « je suis concentré. Mais parfois, je m’attends à être dans une position que je n’ai pas pu occuper pour de nombreuses raisons ces dernières années. Il est donc normal qu’un athlète se fâche quand il fait de son mieux mais que le résultat ne vient pas. Vous ne pouvez pas prétendre qu’un pilote est un robot parce qu’il a des sentiments », explique-t-il encore sur ses frustrations exprimées. « Nous avons tous nos problèmes. Mais cela ne signifie pas que vous devez insister et dire que vous avez des problèmes de santé mentale. Ce n’est pas vrai, ma santé mentale est fantastique ».

Maverick Viñales, Aprilia Racing, Pertamina Grand Prix of Indonesia

Maverick Viñales : « parfois c’est compliqué parce que ça te pousse à bout« 

Mais il doit insister sur ce point pour convaincre : « c’est un sujet qui revient sans cesse. Mais je dois dire que ma santé mentale est fantastique. Je ne pourrais pas imaginer une vie meilleure que celle que j’ai ». Une existence tout de même sous pression constante comme l’indique le pilote de 27 ans : « je dois m’améliorer, je dois m’améliorer chaque jour. Donc je travaille avec un psychologue, avec un kiné, avec un entraîneur, avec mes ingénieurs, avec mes mécaniciens. Il faut travailler tous les jours. C’est toujours le même jeu, jour après jour ».

« Votre valeur est toujours la dernière course, donc vous devez continuer à travailler dur », explique encore Viñales, qui n’a pas encore convaincu sur l’Aprilia. « La pression est très difficile à gérer, pour être honnête, et je peux voir que tout le monde s’attend à ce que je gagne. D’un côté, c’est très bien parce que je sais que les gens me font confiance et s’attendent à ce que je gagne. D’un autre côté, si on n’y arrive pas, c’est difficile à gérer. Mais c’est une pression qui me fait toujours pousser un peu plus dur ».

L’Espagnol termine en assurant qu’il est en passe de devenir « le meilleur Maverick. Et je ne suis pas pressé. Parfois c’est compliqué parce que ça te pousse à bout, mais c’est bien quand les gens s’attendent à ce que tu gagnes ». Viñales a déjà fixé comme échéance le rendez-vous de Jerez pour faire un progrès significatif dans sa courbe de performance avec l’Aprilia RS-GP. Avant ça, il y aura les Grands Prix MotoGP d’Argentine de ce week-end et d’Austin.

Maverick Viñales, Aprilia Racing, Pertamina Grand Prix of Indonesia

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