Maverick Viñales, un des vétérans du MotoGP, est sur le point de rejoindre KTM à la fin de la saison, après avoir remporté une victoire avec Aprilia cette année. Cette décision, bien que surprenante étant donné la trajectoire ascendante d’Aprilia, a été expliquée par Viñales dans le podcast « A tutto gas » sur Moto.it.
Si Viñales a exprimé sa satisfaction générale quant à ses performances passées, il admet aussi qu’il en veut toujours plus. « Pour finir, force est de constater que cela peut encore arriver. Donc, pour moi, l’important, c’est l’objectif final, qui est d’aspirer à remporter le titre. C’est ce qui manque. Pour le reste, j’ai l’impression qu’il ne manque rien. »
La principale raison de son départ d’Aprilia est le regret de ne pas avoir relevé plus de détermination de la part de l’usine italienne. « Je voulais voir plus de réponses de la part d’Aprilia avant de gagner à Austin. Je voulais voir plus de réponses, plus de détermination pour dire ‘Maverick, nous te voulons’, mais je ne l’ai pas vu. » Il continue : « c’est une entreprise et c’est du travail. Et le travail est comme ça. Si je veux de l’amour, je l’ai à la maison et heureusement, j’en ai plein. »
Quant à son choix de rejoindre KTM, Viñales explique que la décision a été naturelle, bien que difficile. « Ce n’est pas facile. Bien sûr, vous devez le faire en examinant les avantages et les inconvénients de toutes les options. Heureusement, j’avais beaucoup d’options, plus que ce à quoi je m’attendais. Le choix était naturel. Tout a conduit à le prendre notamment lorsque l’on voit comment ils se sont développés. »
Maverick Viñales : « je n’aime pas l’aérodynamisme parce que ça enlève l’essentiel, la sensibilité du pilote »
Maverick Viñales espère que ce changement lui permettra de se battre pour le titre dans une catégorie de plus en plus équilibrée grâce aux progrès techniques et à l’électronique. « L’aérodynamisme a demandé beaucoup de travail au pilote, en termes de gestion des virages. Avant, il fallait très bien gérer cela avec les freins, avec l’accélérateur, avec le pilotage… Maintenant, plus ou moins, avec l’aérodynamisme et la ‘force d’appui’, presque tout se fait à partir de l’électronique. Les temps disent qu’on va plus vite. Évidemment, je n’aime pas ça parce que ça enlève l’essentiel, la sensibilité du pilote. »
Même avec ces défis, Viñales a réussi à battre Ducati cette saison, notamment au Grand Prix des Amériques à Austin. « Je m’en souviens comme d’une de mes plus belles victoires en championnat du monde. À mon avis, le MotoGP est le plus spécial, le plus spectaculaire pour moi. » Il reconnaît cependant que le niveau de compétition a augmenté depuis lors, désignant Jerez comme le moment où les autres marques ont pris un avantage.
Viñales conclut en disant qu’il est prêt pour ce nouveau défi avec KTM et espère retrouver le niveau de performance qu’il avait à Portimao et Austin. « Désormais, Ducati domine le championnat. Mais nous devons retrouver le niveau que nous avions à Portimao et Austin. À Portimao, nous étions vraiment forts et prêts à gagner. »
