Alors qu’en Europe actuellement chacun est confiné, en Australie Jack Miller dispose de grands terrains semi-désertiques pour rouler tranquillement de manière isolée, sans jamais rien rencontrer si ce ne sont que quelques uns des kangourous qui sont l’apanage de la faune locale. Valentino Rossi et Maverick Viñales n’ont pas autant de chance, mais ils ne jalousent pas pour autant le pilote du team Pramac Ducati.
Miller s’est progressivement habitué à la situation : « Pour une fois, l’isolement de l’Australie nous a aidés jusqu’à présent face au virus et j’espère que la situation ne dégénérera pas ici comme dans de nombreuses autres parties du monde. »
« Vous ne réalisez pas à quel point le sport est une grande évasion, une grande passion et vous le prenez pour acquis, jusqu’à ce qu’ils vous l’enlèvent. »
Jack est basé en Andorre, comme beaucoup de pilotes, mais quitte comme de nombreux autres les Pyrénées en hiver pour retrouver son Australie au climat nettement plus favorable, puisque c’est l’été dans l’hémisphère austral. Hier par exemple il faisait 7° en Andorre et 22° à Sydney.
« Honnêtement, je ne suis pas jaloux de Jack », a expliqué Maverick Vinales à Matt Birt pour Yamaha. « Je suis très heureux pour lui, au moins il a la chance de sortir sa moto. »
« Il est dans sa propre ferme et c’est beau là-bas. Je ne lui en veux pas, l’endroit est magnifique. ».Son coéquipier Valentino Rossi acquiesce : « C’est l’avantage de vivre quelque part où il y a assez d’espace, comme en Australie ou en Amérique.
« Je suis aussi avec intérêt quelques pilotes américains de flat track comme JD Beach, qui a aussi sa propre piste de motocross dans son jardin. »
« C’est un peu plus difficile pour nous. Nous avons le Ranch, mais il est fermé depuis un mois maintenant », ajoute l’homme neuf fois Champion du Monde, qui explique aussi : « Mais nous espérons rouvrir le ranch la semaine prochaine et recommencer à nous entraîner. »
Viñales se souvient également du temps qu’ils ont passé ensemble avec Miller, lorsqu’ils étaient tous deux en moto3 et qu’ils partageaient un camping-car. Ils disposaient chacun d’une KTM, chez Red Bull KTM Ajo pour Miller, et au sein du Team Calvo pour Vinales.
« Pendant la saison 2014 et le début de l’année suivante, nous avons partagé le camping-car et c’était amusant, se souvient Maverick. Nous étions bien organisés et nous avions aussi suffisamment d’heures pour dormir, ce qui était important. C’était donc tout à fait correct. »
Photos © Motogp.com / Dorna