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Massimo Rivola Aprilia

Le MotoGP souffre d’un paradoxe qui lui est économiquement dommageable. Il est ainsi le sport mécanique sur piste sans doute le plus spectaculaire à vivre et à suivre à travers le monde, et pourtant, son aura reste limitée par rapport à une Formule 1 qui a fait de son paddock un véritable parc d’attraction. Une situation qui fait réfléchir dans le milieu, à commencer par ses acteurs qui y investissent et qui aimeraient avoir un retour plus lucratif de leur mise. Quitte à tout chambouler. Une révolution qui pourrait ainsi se dérouler selon l’homme d’Aprilia, Massimo Rivola …

Massimo Rivola a tout à la fois mis les pieds dans le plat et rué dans les brancards dans un entretien à GPOne où il a donné son sentiment sur l’état actuel du MotoGP dans le contexte international des sports mondiaux. L’Italien, clairement, déplore que les Grands Prix moto n’aient pas une notoriété à la hauteur du spectacle proposé sur la piste. Le bijou est là, mais son écrin n’est pas séduisant, si bien que l’homme d’Aprilia propose de tout revoir. Et ce qui va suivre ébranlera assurément les puristes …

Car Massimo Rivola est clair avec une référence limpide : « la Formule 1 a créé un véritable événement en investissant beaucoup, même dans les personnages, par exemple dans des acteurs comme invités. Il a élevé la qualité et est allé pêcher dans un monde différent ». Et il déclare : « il ne faut pas chercher le fan de moto, mais celui – par exemple – de tennis, pour lui faire découvrir à quel point le MotoGP est beau. Si on continue à être garagistes, ça ne marchera pas ».

Massimo Rivola

Massimo Rivola : « une tentative a été faite de diviser les paddocks, mais elle a été rejetée. Nous devons construire quelque chose pour que le MotoGP devienne inaccessible, comme la F1 »

Il poursuit : « je crois que le problème actuel est de susciter davantage d’intérêt pour un sport qui, pour moi, est sensationnel. Nous devons transformer les courses en événements et la Formule 1 a beaucoup à nous apprendre. Nous, les fabricants, faisons également partie de ce business et nous devons discuter avec Dorna pour avoir une vision à long terme. Les changements apportés, comme l’introduction des courses Sprint, ont été faits dans cette optique ».

Mais ce n’est qu’une étape modeste au regard de l’ambition affichée par le patron de la compétition pour la marque de Noale qui, au passage fait une révélation de ce qui se trame en coulisse … « Il faudra sans doute des mesures drastiques, qui ne plairont sans doute pas aux Moto2 et Moto3, pour élever le MotoGP à un niveau similaire à celui de la Formule 1. Une tentative a été faite de diviser les paddocks, mais elle a été rejetée. Nous devons construire quelque chose pour que le MotoGP devienne inaccessible, comme la F1, et nous devons suivre le même chemin ».

Massimo Rivola a aussi son idée sur le calendrier du futur : « peut-être devrons-nous organiser moins de courses en Italie et en Espagne, en Europe et en général, et aller là où se trouve l’argent. Nous avons besoin de sponsors importants et pour les attirer, il faut courir en Indonésie, en Inde, sur des marchés intéressants ». Tout un programme …

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