Massimo Rivola est arrivé à la tête du département Aprilia Racing en 2019 et, depuis, la RS-GP n’a eu de cesse de progresser. En 2022, elle s’est même révélée, mais elle a aussi montré qu’elle n’était pas encore mûre pour tenir toute la distance d’une saison. La leçon a sans doute été apprise et la firme de Noale se présente sur la ligne de départ de la campagne 2023 avec deux motos de plus grâce à son nouveau team satellite RNF. Ce qui fait donc quatre machines et quatre pilotes. Mais pas encore un seul italien…
Une particularité qui démarque forcément Aprilia de Ducati dans le cœur des tifosis. Chez les rouges, il y en a deux dans le box usine. Chez Aprilia, il reste encore à embaucher, et il serait sans doute bien utile pour séduire le fameux sponsor que Massimo Rivola chasse aussi. Ce dernier, néanmoins, a ses effectifs au complet. Il ne tarit ainsi pas d’éloges sur Raul Fernandez, assure que Miguel Oliveira a un destin de pilote d’usine dès qu’Aleix Espargaró fera valoir ses droits à la retraite tandis qu’avec Maverick Viñales, on sait qu’on ne peut rien prévoir, même si le potentiel est énorme…
Sur celui qu’il a récupéré de chez Yamaha, Rivola dit : « en ce qui concerne Maverick, j’ai des attentes très élevées. Nous avons vu des progrès de sa part, mais nous l’avons également vu en difficulté en fin de saison ». Or, en 2023, la campagne sera bien plus éprouvante que la précédente avec ces fameuses courses sprint : « avoir autant de courses pour un pilote n’est pas facile, à la fois physiquement et mentalement. C’est pourquoi je suis curieux de voir ce que nous allons faire avec 42 courses. C’est un gros effort d’un point de vue mental et je ne pense pas que ce soit comparable à ce qui se passe en SBK, parce que les motos sont plus difficiles à conduire ».
Massimo Rivola : « j’ai parlé à Enea Bastianini«
Cependant, il révèle : « je pense qu’Aleix sera à nouveau compétitif et commencera immédiatement fort. Personnellement, je pense que le nouveau format est bon pour lui car vous avez moins de temps pour vous préparer et Aleix est quelqu’un qui monte sur la moto et, en quelques tours, il est déjà presque à la limite. Je ne pense pas que ce soit un hasard s’il a gagné en Argentine, en un week-end de seulement deux jours ».
Sur ce sujet, il termine : « avec deux courses, nous aurions dû avoir moins de rendez-vous au calendrier. Peut-être n’en avoir qu’un en Italie ou en Espagne, car pour développer l’activité, nous devons parcourir le monde. Je suis très heureux que nous allions en Inde et en Indonésie, car c’est là que le marché peut se développer ».
Certes, mais cette touche italienne parmi ses pilotes ? Massimo Rivola répond sur GPOne : « j’aimerais vraiment avoir un pilote italien. Ce n’est un secret pour personne que j’ai parlé à Enea Bastianini il y a deux ans, mais il rêvait de ce qu’il a accompli maintenant ». Puis il termine : « je pense toujours qu’il y a des Italiens qui peuvent peut-être à l’avenir nous rejoindre ou rejoindre l’équipe RNF. On verra l’année prochaine ». Un message que les quatre actuels pilotes Aprilia doivent aussi prendre en compte.