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Massimo Rivola

Massimo Rivola est un PDG d’Aprilia Racing qui tient des propos en cette mi-saison de MotoGP sur l’état de ses troupes qui iraient tout aussi bien à un responsable de chez Yamaha. A la différence notable toute de même que la nouvelle RS-GP a montré des progrès par rapport à son opus précédent, ce qui reste encore à démontrer avec la M1. Reste que la concurrence a fait mieux dans l’évolution de l’espèce tandis la machine de Noale présente des faiblesses d’autant plus inquiétantes qu’elles sont rédhibitoires dans le nouveau format des Grands Prix.

Un nouveau format qui ne laisse aucun répit dès le meeting commencé où il faut déjà penser à entrer en Q2. Le temps de la mise au point préalable est réduit à sa plus simple expression et si on n’a pas une machine instinctivement performante sur un tour permettant de partir du haut de la grille de départ, il ne sert à rien de se consoler en pensant que l’on en quand même une qui a le potentiel de remonter en raison de son rythme en course. Car cela n’arrivera que dans de trop rares exceptions. Le genre de scénario qui a commencé à acter le déclin de Yamaha dont on connait aujourd’hui la situation.

Massimo Rivola a cette référence d’Iwata en tête lorsqu’il fait un état des lieux provisoire de ses troupes à ce stade de la saison MotoGP. Une étape qui est déjà moins bonne que celle constatée l’an passé. En 2022, Aleix Espargaró revendiquait en effet une victoire en Argentine et quatre podiums avant la trêve estivale. En 2023, un seul podium a été réalisé en Hollande, après la pénalité de Brad Binder le faisant passer de la troisième à la quatrième place, pour avoir dépassé les limites de la piste dans le dernier tour.

MotoGP, Aleix Espargaró

Massimo Rivola : « vous vous souvenez de Yamaha ? »

Une comparaison qui pousse l’Italien à ce commentaire dans un entretien avec Speedweek : « je ne pense pas que nous ayons perdu de la performance. Je pense même que nous nous sommes même améliorés par rapport à 2022 ». Cependant … « En même temps, force est de constater que les résultats ne sont pas aussi bons que l’an dernier. Mais nous devons être honnêtes et voir ce que fait la concurrence ». A ce sujet, il précise : « nous avons vu que KTM a fait un pas en avant. Ce sont clairement ceux qui font les meilleurs départs. Dans le format actuel, si vous commencez bien, la moitié du travail est faite ».

Une mention qui amène Massimo Rivola à analyser ce qui manque à sa RS-GP : « il faut aujourd’hui d’abord être bien placé sur la grille et ensuite prendre un bon départ. Ce sont deux choses que nous ne parvenons pas à faire. Il nous manque 50%, voire plus », regrette l’Italien en poste depuis 2019.

Puis il ajoute des propos que ne renieraient pas un ponte de Yamaha : « notre moto a certaines caractéristiques. Nous pouvons être très rapides lorsque nos pilotes ne sont pas coincés dans le peloton. Nous pouvons être très rapides dansl’air frais, quand nos pilotes ne sont pas coincés dans un groupe. Et ils souffrent plus dans les virages stop-and-go que dans les virages plus ronds. Pour pouvoir exploiter les avantages de notre moto, nous devons être devant et non derrière. Pour l’instant cela ne se fait pas ».

Il termine même avec ça : « vous vous souvenez de Yamaha ? Ils étaient souvent rapides le vendredi dans certaines conditions, mais en conditions de course ils étaient plus lents lorsqu’ils n’étaient pas en première place. Cela a à voir avec les caractéristiques de notre moto ».

Massimo Rivola

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