La scène du MotoGP a été électrisée la semaine passée par l’annonce de Fabio Quartararo, le champion du monde 2021, décidant de prolonger son aventure chez Yamaha pour deux ans de plus, ce qui a mis un terme à une rumeur persistante lui promettant un déménagement en direction d’Aprilia. Cela, malgré le murmure persistant d’un éventuel départ, alors que Yamaha peine à rivaliser au sommet.
Autosport nous révèle que le pilote français a décroché un contrat en or, que le site estime selon ses propres sources à 12 millions d’euros annuels, propulsant ainsi le Français en tête de liste des salaires sur la grille. Alors qu’Aprilia avait lancé des perches vers Fabio Quartararo pour une éventuelle collaboration, l’offre de l’équipe italienne n’a pas su rivaliser, s’élevant à peine à plus de 4 millions d’euros, toujours selon les calculs de la source, des chiffres par ailleurs repris sur la toile européenne.
Massimo Rivola de chez Aprilia, en conversation avec Autosport, a fait valoir que le budget de l’équipe était davantage orienté vers le perfectionnement de la moto que dans les chèques des pilotes. « Face à une limite budgétaire pour les salaires, la question n’est pas tant l’argent que le désir de victoire. Le pilote doit se demander s’il court après le gain ou la gloire. Aprilia, à mon sens, offre un projet gagnant, » a-t-il déclaré, suggérant que l’argent suivra en cas de succès, à condition que l’engagement soit partagé.
Massimo Rivola : « nous prendrons le temps de choisir nos pilotes Aprilia 2025 »
Sur la décision de Yamaha de garder Quartararo, Rivola s’est voulu discret, soulignant simplement que Yamaha semble aller dans la bonne direction. Quant à l’avenir d’Aprilia, il met en avant le respect dû à Aleix Espargaró et Maverick Viñales, deux piliers de l’équipe, en prenant son temps pour annoncer le duo de 2025. « Nous prendrons notre temps, car nous devons leur laisser l’opportunité de se prononcer sur leur avenir. C’est fascinant de voir comment on est perçu de l’extérieur, » a-t-il ajouté, laissant entendre qu’Aprilia ne se précipitera pas dans ses choix.
Rivola, humble, attribue le succès d’Aprilia à l’engagement du groupe Piaggio plutôt qu’à ses propres mérites. « La croissance d’Aprilia est le fruit de l’investissement du groupe Piaggio dans le MotoGP. Mon arrivée a juste coïncidé avec cette décision d’investir davantage, » a-t-il conclu, rappelant le chemin parcouru par Aprilia, de la dernière place en constructeurs à une victoire en MotoGP et une solide troisième place au classement général. Ce dernier ballet des transferts et des contrats en MotoGP, a comme illustré la danse entre ambition sportive et réalités économiques qui se joue dans les coulisses du paddock.