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De Luigi Ciamburro / Corsedimoto.com

Marc Márquez est revenu sur sa saison 2018 et s’est confié sur son nouveau coéquipier Jorge Lorenzo, sur ses rivaux Valentino Rossi et Andrea Dovizioso ainsi que sur Francesco Bagnaia, sur qui il mise en 2019.


Marc Márquez a conclu cette saison MotoGP avec neuf victoires et quatre podiums. Le résultat de tout cela est un cinquième titre en six ans de carrière en catégorie reine, un bilan incomparable, ou presque. Seul Valentino Rossi est parvenu à faire aussi bien durant ses six premières années, mais le numéro 93 ne semble pas avoir de rivaux pour le moment.

Après un podium au Qatar et un résultat blanc en Argentine, il a commencé à enchaîner les succès (Austin, Jerez et Le Mans) avant de commettre une erreur au Mugello. « J’ai fait quelques erreurs, comme les autres. Je suis encore jeune » a-t-il raconté à Sky Sport. « Cela m’est arrivé au Mugello et à Valence, où je n’ai pas écouté le choix des pneus. Lorsqu’il y a la pression du Mondial on choisit les mêmes pneus que ses adversaires. A l’inverse je suis tombé et je dois en tirer des conclusions. » Cette fois, le pilote espagnol a abordé le championnat avec une attitude différente et en étant plus détendu, comme un champion déjà rodé : « Cette saison m’a appris à ne pas être stressé. En 2017 j’ai gagné mais il y avait trop de stress en moi. Cette fois, je suis resté calme dès le début. »

Il y a toujours des choses à apprendre, des rivaux et des coéquipiers. Le MotoGP est également un sport d’observation, d’étude des détails et des secrets des autres. Qu’est-ce que le phénomène du HRC aimerait avoir de ses adversaires ? « De Valentino, son expérience. Durant le week-end il a du mal mais le dimanche il a toujours quelque chose en plus, je ne sais pas où il le trouve. De Dovizioso, son style propre et précis. C’est très important en MotoGP. De Lorenzo, sa vitesse en passage en courbe.  » De Jorge, il pourra apprendre beaucoup plus… « Au niveau technique il pourra un peu dire comment fonctionne la Ducati qui est l’une des motos les plus compétitives du Championnat. C’est l’avantage lorsque notre coéquipier arrive d’une autre équipe. Sur l’aérodynamique, Ducati a de l’avance, ils essayent toujours des choses différentes. »

Durant les tests de Valence et de Jerez, les deux hommes ont partagé leur avis sur la RC213V. Tous deux ont mis en évidence certains points faibles de la Honda, un détail à prendre en compte afin de poursuivre le développement du prototype. Pour l’instant, ses rapports avec le Majorquin sont calmes mais il faudra attendre la piste pour gérer les tensions : « Notre relation est bonne. En piste, personne n’est l’ami de personne, c’est logique, mais en-dehors notre rapport est professionnel. Avec Dani Pedrosa, ma relation était incroyable, mais en piste nous nous sommes un peu accrochés en 2013 et 2014 car nous étions au même niveau. En-dehors, nous avons passé beaucoup de journées ensemble, notamment pour les événements Repsol donc il faut avoir une bonne relation. »

Ses rivaux de l’an prochain seront presque les mêmes, mais l’Espagnol garde un œil sur le Champion Moto2 : « La surprise viendra de Francesco Bagnaia. Peut-être pas dès la première course, mais il va être fort. Il y aura également les Ducati. Petrucci a été fort aux tests mais Dovizioso est plus dangereux. Les Yamaha seront là, mon coéquipier également, sans oublier la Suzuki d’Álex Rins. »

Marc Márquez partira à la conquête de son huitième titre en carrière en 2019, mais ne lui parlez pas des 15 sacres de Giacomo Agostini… « Aucun pilote de notre époque ne battra Agostini. Mais un jour un autre jeune pilote plus fort que moi arrivera. C’est la vie. Pour l’instant nous allons essayer de gagner une nouvelle fois et nous verrons ensuite où nous arriverons. »

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Auteur : Luigi Ciamburro

 

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