Le Champion du Monde 2018 s’est confié à Mundo Deportivo sur sa dure pré-saison ainsi que la saison 2019 explosive qui l’attend aux côtés de Jorge Lorenzo. Voici la traduction de ses réponses que nous vous proposons en deux parties.
Deuxième partie (Voir la première).
Depuis l’annonce de la signature de Jorge Lorenzo chez Honda en 2019, Marc Márquez n’a cessé de devoir répondre aux questions des journalistes sur ce qu’il pensait de cette arrivée et des possibles conflits qu’elle allait provoquer. Une fois n’est pas coutume, il lui a été demandé quelle relation il entretient avec le Majorquin : « Les gens en parlent beaucoup plus que ce qu’il y a vraiment à dire. Le jeudi nous sommes rentrés ensemble en avion en étant assis côte à côte. Nous avons discuté et échangé nos commentaires sur la moto. L’important est que nous tombions d’accord sur les points à améliorer. La rivalité doit rester en piste, nous sommes des professionnels. Avec Dani (Pedrosa) cela se passait pareil. C’était à celui qui serait le meilleur en piste. Nous avons partagé beaucoup de choses et c’est important de bien s’entendre. Après, les piques en piste existent entre tous les pilotes car nous sommes tous rivaux. C’est du motocyclisme, c’est de la rivalité, c’est du corps à corps et ce sont des piques. Mais je pense que nous sommes tous suffisamment professionnels pour que la rivalité reste en piste et qu’en-dehors il y ait de la camaraderie. »
Si Márquez souhaite rester optimiste sur sa future collaboration avec Lorenzo, beaucoup considèrent que cette arrivée va lui provoquer une motivation en plus pour être le meilleur, chose avec laquelle il n’est pas vraiment d’accord : « Je n’ai heureusement pas besoin de motivation en plus, j’ai déjà celle pour gagner un nouveau titre. Bien sûr, il faut avoir conscience que s’il y a des choses que l’on fait mieux que les autres, il y aura en revanche toujours quelqu’un pour faire certaines choses mieux que soi, , exactement comme le faisait Dani ou comme le fait Crutchlow et c’est là-dessus qu’il va falloir progresser par rapport à 2018. »
Concernant la nouvelle saison à venir, il lui a été demandé ce qu’il pensait des Yamaha et s’il les craignait pour 2019 : « Pour moi les Yamaha ne vont pas si mal et je vais vous dire pourquoi. Tous les « rookies » qui ont roulé pour la première fois dessus aux tests, soit Morbidelli et Quartararo, ont bien roulé. Morbidelli, qui arrive d’une Honda, a terminé à un dixième de mon chrono à Valence, et à deux dixièmes à Jerez. Je pense que la moto a du potentiel, je considère les pilotes Yamaha comme mes principaux rivaux pour l’an prochain. A côté de cela, les autres pilotes ont du niveau, et puis il y a Ducati qui a, selon moi, la moto la plus complète. »
Enfin, Marc Márquez est revenu sur les améliorations à mener sur sa machine au terme des deux tests de pré-saison qui viennent de s’achever : « Si le Père Noël pouvait apporter des améliorations à ma moto, je lui demanderais qu’elle attaque plus, qu’elle tourne mieux, qu’elle ait une meilleure traction et qu’elle soit plus stable. Mais on ne peut pas tout avoir ! Il faut délimiter des priorités et Honda se concentre sur le moteur et également un peu aussi sur la traction. Les courses sont très longues et en travaillant petit à petit, on n’obtient pas une demi-seconde d’un coup. Il faut peut-être plutôt travailler pour gagner une demi-seconde au bout de vingt tours. »