C’est un fait acquis pour Marco Melandri : Cette saison de compétition est sa dernière. L’an prochain, il sera un retraité de 37 ans. Avant de se retirer des affaires, il essaiera de réaliser ses derniers exploits sur une Yamaha, marque avec laquelle il a été vice-champion du monde de Superbike en 2011. Il a aussi été second d’un classement général en MotoGP. C’était en 2005 avec Honda. En 2015, il a fait une apparition dans la catégorie reine sur une Aprilia. Et il a croisé la trajectoire d’un certain Marc Márquez…
Lorsque Marco Melandri est revenu en MotoGP en 2015, c’est bien malgré lui. Poussé par Aprilia, il a été l’un des premiers à rouler la RS-GP, dans un milieu où il n’avait plus d’atomes crochus. L’expérience n’a pas été bonne, mais l’Italien se souvient néanmoins d’un moment fort : La découverte de Marc Márquez.
Un Marc Márquez en pleine conquête de son territoire, déjà deux fois titré, et même si, cette année 2015 a été un échec pour lui dans la quête d’une couronne mondiale dont Lorenzo s’est emparé après les événements que l’on sait avec Rossi et l’officiel Honda, Marco Melandri se rappelle : « j’ai eu beaucoup de rivaux, mais il n’est pas possible de les comparer » déclare l’Italien sur WorldSBK.com. « Mais lors de ces quelques courses que j’ai faites en 2015, quand j’ai vu Marquez sur la piste, j’ai réalisé qu’il avait quelque chose que personne n’avait auparavant ».
Cela étant dit, il se souvient aussi de sa propre période : « quand j’étais en MotoGP, je me suis souvent dit que j’étais au bon endroit au mauvais moment et je ne réalisais jamais pleinement mon potentiel ». L’Italien rappelle que, pour réussir en tant que pilote, il faut plus que du talent, même si cela passe avant tout. « Vous devez avoir la volonté de travailler dur et d’accepter certains sacrifices. Il faut aussi les bonnes personnes autour de vous, et vous avez également besoin de chance, c’est toujours utile ».
Melandri termine sur un caractère qu’on lui souvent reproché : « certaines personnes pensent que j’ai un caractère faible. Mais je suis en fait quelqu’un qui ne cesse jamais de se battre, je ne me sens jamais découragé, même si parfois je me fâche, mais quand je vois que les gens autour de moi sont pleinement engagés et travaillent dur, je n’abandonne jamais. Je ne lâche jamais. Ce que je ne peux pas accepter, ce sont des gens qui essaient de vous enfumer ».